Son nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant Antoine Albeau est un monstre du sport français. Simplement le plus titré de l’histoire. Rencontre avec cet enfant de l’Ile de Ré devenu légende.
Comment vous présenteriez-vous, Antoine Albeau ?
A.A. : Je me présente simplement comme une personne originaire de Charente Maritime. Je reste très attaché à mes racines, je suis originaire de l’île de Ré.
Quelles sont les spécificités du sport que vous pratiquez (windsurf) et quelles en sont les différentes disciplines ?
A.A. : Il existe effectivement plusieurs disciplines. Il y a le racing, le slalom, la vitesse, le freestyle et la discipline des vagues. J’ai été champion du Monde dans toutes les disciplines sauf celle des vagues. Je suis également détenteur du record du Monde de vitesse sur l’eau avec une pointe enregistrée à 98.65km/h (en 2015 en Namibie).
“Il est nécessaire pour moi de voir l’eau AU MOINS une fois par jour”
Antoine Albeau
24 titres mondiaux, 4 européens et 12 nationaux, jusqu’où souhaitez-vous aller ?
A.A. : Je ne suis pas à la recherche de records au niveau des titres, j’essaye de pratiquer mon sport au mieux. Chaque année, je veux gagner les compétitions auxquelles je participe.
Comment définiriez-vous votre rapport avec l’eau, support de vos performances ?
A.A. : C’est simple, sans eau je ne peux pas pratiquer mon sport. Mais avant cela et la performance, j’adore l’eau et je m’y sens très bien. Pour tout dire, il est nécessaire pour moi de voir et de toucher l’eau au moins une fois par jour.
Quel souvenir restera le plus marquant pour vous ?
A.A. : Je dirais peut être mes records du Monde de vitesse. Il faut avouer que ça reste des performances dangereuses de s’approcher des vitesses allant jusqu’à presque 100km/h sur l’eau.
Vous êtes le sportif français le plus titré de l’Histoire, en avez-vous conscience ?
A.A. : Oui, j’en suis conscient. Malheureusement, la reconnaissance n’est pas là. C’est comme ça il faut s’y faire. Le windsurf n’est pas aussi populaire que d’autres sports. C’est ce qui fait la différence.
Sur vos réseaux sociaux, vous vous exprimez principalement en anglais, pourquoi ce choix ?
A.A. : C’est seulement parce que les réseaux sociaux sont internationaux. La langue principale pour s’y exprimer reste l’anglais. Beaucoup de mes abonnés parlent l’anglais et je pense que les français qui me suivent réussissent à comprendre les messages en anglais.
Pensez-vous à votre après-carrière ?
A.A. : J’ai mon école de voile sur l’île de Ré sur la plage de la Couarde. Elle est active pendant juin, juillet et août. Je vais continuer à m’en occuper. Je réfléchis également à organiser des petits rassemblements de windsurfeurs pour ceux qui veulent découvrir des spots nouveaux et incroyables.