Jusqu’au tournoi de qualification olympique, nous découvrirons les joueurs de la #TeamYavbou. Après Jénia Grebennikov, découvrons aujourd’hui Antonin Rouzier, pointu de l’équipe de France évoluant en Turquie.
Pratiquant la natation à bon niveau jusqu’à ces 14 ans, Antonin Rouzier s’est ensuite tourné vers le volley. En effet, c’est à l’adolescence que le pointu français de 29 ans, s’est mis au volley par l’intermédiaire de son père qui évoluait à Saint-Egrève, dans la région grenobloise. Il est ensuite passé par le CNVB, le Pôle Espoirs de Lyon avant de signer son premier contrat pro à Toulouse. Et Antonin Rouzier est un véritable globe-trotter qui n’aime cependant pas voyager. “Je n’aime pas voyager ! J’ai fait beaucoup de pays, j’ai par exemple adoré le Japon, mais la conclusion, c’est que le plus beau pays, c’est la France. Il y a tellement de diversité de paysages et de gastronomies que je suis content d’être français.” Beauvais, Asnières, Montpellier, la Belgique, Poitiers, la Pologne, l’Italie et désormais la Turquie (Ankara puis Izmir), Rouzier ne compte plus ses kilomètres comme la #TeamYavbou d’ailleurs. Il a ensuite connu sa première titularisation avec les Bleus à ses 20 ans, un souvenir qu’il n’oubliera sûrement pas: “Contre la Pologne devant 15000 personnes à Katowice. On perd 3-2, je suis élu MVP de la rencontre, un match de folie !” Et cet homme là, à un gros palmarès tant en club qu’en sélection avec la consécration cette année et les deux premiers titres internationaux français et un titre de MVP. Antonin le sait, son poste est important et implique beaucoup de responsabilités “Mon poste implique beaucoup de responsabilités, le pointu est celui qui termine les points. J’adore car j’aime avoir des responsabilités dans la vie. ”
D’une autre génération, Rouzier a réussi à trouver sa place dans cette #TeamYavbou et espère bien encore conquérir des titres avec sa ‘bande de potes’ “Au début, c’était un peu compliqué, je ne comprenais pas trop leur système de fonctionnement, mais finalement, je me suis fondu dans le moule, nous sommes devenus une bande de potes, je me fais plaisir. J’ai connu trois générations, deux échecs olympiques, je sens qu’avec cette équipe, on peut viser les étoiles.”
“Si on va aux JO? on l’a tellement voulu, qu’on y fera un grand résultat. Ce sera bien pour notre sport. On a envie de performer, mais aussi que notre sport soit plus connu, qu’il y ait plus de licenciés… C’est aussi l’objectif de la Team Yavbou.” – Antonin Rouzier
Devenu une arme fatale à son poste, Rouzier est l’un des meilleurs à son poste. Pour lui le déclic a eu lieu lors de la qualification pour les championnats du Monde contre la Belgique il y a deux ans et demi. “On a senti que quelque chose se passait. Il y avait un bel esprit de groupe. Pour moi, c’est là qu’il y a eu ce déclic. Après des années difficiles en club, j’avais soif de revanche. Mes expériences à l’étranger ont été primordiales pour moi. Certaines choses se sont mal passées. J’avais envie de montrer que je pouvais être le joueur que beaucoup attendaient. J’ai acquis cette constance cet été, un peu avant même. J’en suis fier. J’ai un niveau élevé. Je n’aime pas dire grand joueur, parce que je suis humble de nature, mais je suis fier de ce que j’ai accompli en équipe de France. En ce moment, je vis la meilleure période de ma carrière, sur le plan personnel et collectif.”
Mais l’international français le sait, la qualification aux JO de Rio 2016 ne sera pas simple et lui et son équipe donneront tout pour aller conquérir le titre olympique, l’objectif absolu de Rouzier dans sa carrière.
“Qu’on gagne ou qu’on perde, on reste les mêmes. Si l’un d’entre nous prenait la grosse tête, il se ferait vite taper la tête dans la Team Yavbou. Certes on a gagné des titres, c’est bien mais notre objectif, c’est les Jeux Olympiques. On ne veut pas le rater.” Même avec deux titres remportés en 2015, la France n’a pas de qualification directe pour les JO, la faute à un règlement de “politique et d’argent”. Mais les Bleus auront la hargne pour se qualifier. “Il y a beaucoup de rancœur, mais on ne peut rien changer. Elle va peut-être nous donner un coup de pouce parce que c’est une forme d’injustice. Et moi, l’injustice c’est ce qui me répugne le plus au monde. Ça nous motive encore plus.” Mais c’est un parcours olympique qui attend la France dans ce tournoi avec comme premier adversaire, la Russie, championne olympique en titre.
« Antonin est un des plus âgés, il a connu le succès très tôt dans sa carrière, il a ensuite eu un petit fléchissement, mais là, il revient au top, comme le prouve son Euro. Il a un énorme potentiel d’attaque et de block, il fait maintenant beaucoup d’efforts en défense. Pour encore aller un peu plus haut, il doit faire preuve d’un peu plus de sérieux. Avant, il était dans une démarche de statut, maintenant, il est dans une démarche de progression. » – Laurent TILLIE.
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