Depuis plusieurs jours, on parle beaucoup de cette affaire de dopage qui pourrait avoir de terribles conséquences sur la délégation olympique Russe. Pour s’y retrouver, voici l’heure de faire le point sur cette affaire :
Mercredi 4 novembre :
Lamine Diack, président de l’Association Internationale des Fédérations d’Athlétisme (IAAF) de 1999 à 2015, est mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé. Il est en effet accusé d’avoir couvert la Russie pour des contrôles anti-dopages positifs datant de 2011, en échange de quelques billets.
Jeudi 5 novembre :
Cinq athlètes Russes sont suspendus pour dopage. Parmi eux :
- Maria Bespalova : finaliste du lancer de marteau aux JO de Londres en 2012. Suspendue 4 ans.
- Vlas Bredikhin : coureur du 400m, 800m, 1500m. Suspendu 4 ans.
- Jaroslav Khopolov : coureur du 400m. Suspendu 4 ans.
- Maria Konovalova : coureur du 5000m. Suspendue 2 ans.
- Evgeny Nushtaev : coureur du 10km, 50km. Suspendu 6 mois.
A Monaco, la cérémonie annuelle qui récompense l’athlète de l’année et qui devait se tenir le soir même, est annulée à la demande de Sébastien Coe, président actuel de l’IAAF.
Vendredi 6 novembre :
Mikhail Butov, secrétaire général de la Fédération Russe d’Athlétisme, annonce que le pays veut lutter d’avantage contre le dopage et que des propositions de procédures d’amélioration des contrôles anti-dopages vont être envoyées à l’IAAF. Cette annonce intervient alors que le pays est un plein scandale et que la veille, 5 athlètes ont déjà été mis en examen.
Gabriel Dollé, un ancien médecin chargé de la lutte antidopage à l’IAAF, est mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé.
Lundi 9 novembre :
L’Agence Mondiale Antidopage publie un rapport dans lequel il est demandé l’exclusion de la Russie de l’ensemble des compétitions internationale d’athlétisme, le retrait de l’accréditation du laboratoire anti-dopage de Moscou (ce qui l’empêcherait d’exercer), ainsi que le remplacement du directeur de ce même laboratoire.
Il est également demandé la suspension à vie de 5 athlètes (notamment Maryia Savinova, la championne olympique en titre du 800m), ainsi que 4 entraineurs.
La commission d’éthique du Comité International Olympique demande la suspension provisoire de Lamine Diack, membre honoraire du CIO.
Dans la foulée, l’IAAF lance les procédures d’application des sanctions proposées par l’Agence Mondiale Anti-dopage, décrites plus haut. Elle donne aussi une semaine à la Russie pour s’expliquer.
Mardi 10 novembre :
L’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni soutiennent l’AMA dans sa démarche de suspendre la Russie des compétitions internationales. Jared Tallent, deuxième du 50km marche aux JO 2012 derrière le Russe Sergueï Kirdyapkin, réclame sur Twitter sa médaille d’or : “1185 jours se sont écoulés depuis la finale de Londres. Combien de jours de plus dois-je encore attendre avant de recevoir ma médaille d’or olympique ?“.
1185 days have past since I raced in London. How many more do I have to wait until I receive my Olympic gold medal?
— Jared Tallent OAM (@JaredTallent) November 9, 2015
L’accréditation du laboratoire anti-dopage de Moscou est officiellement retirée.
Mercredi 11 novembre :
Le directeur du laboratoire de lutte contre le dopage de Moscou, Grigory Rodchenkov, donne sa démission. Lamine Diack, suspendu du CIO depuis mardi, démissionne également.
Par l’intermédiaire de son président Vadim Zelichenok, la Fédération Russe d’Athlétisme réagit au dossier fournit par l’AMA. Selon eux, les accusations sont infondées et sans preuve.
Jeudi 12 novembre :
Le président Russe Vladimir Poutine réagit lui aussi, et affirme que l’État n’a rien avoir avec cette affaire de dopage et qu’il va enquêter sur les athlètes concernés. Le président déclare aussi que seuls les athlètes concernés doivent être punis.
Pour Sergueï Bubka, vice-président de l’IAAF, la différence doit être faite entre les innocents et les coupables : “les athlètes qui n’ont rien à se reprocher ne doivent en aucun cas manquer les compétitions pour lesquelles ils travaillent sans relâche”.
À l’heure actuelle, les explications de la Fédération Russe d’Athlétisme se font toujours attendre.