Licencié au Motoclub d’Andrézieux, le natif de Pouilly-les-Nonains aime se lancer de nouveaux défis. Pour celui qui roule en championnat de France National de motocross, cette discipline est une réelle passion.
Pourquoi le motocross ?
«C’est un sport complet qui demande une grande technique pour aborder les sauts et une grande condition physique compte tenu des pistes accidentées. Il nous demande énormément de concentration pour faire les bons choix de trajectoire avec l’évolution du terrain. Le motocross c’est l’adrénaline, le seul sport mécanique où l’on part tous en ligne dès le départ. »
Quelle était ta première moto ?
« J’avais une 85 KX quand j’ai débuté ce sport à 14 ans. »
As-tu un entraîneur ?
« Non, je n’ai jamais eu d’entraîneur. C’est ce qui m’a manqué d’un point de vu sportif et mécanique. Le motocross est très exigent, le temps de mécanique est quasiment doublé par rapport au temps de roulage. Il faut vraiment être passionné ! »
Quel est ton plus beau souvenir en motocross ?
« Ma victoire de manche au championnat de France National sur le circuit Saint-Eloi à Nevers. L’année précédente, j’avais terminé cinquième du National en 450cc et cette année-là pour le challenge sportif, j’étais repassé en 250cc. J’ai connu un début de saison compliqué. J’avais accumulé trop de fatigue. Je suis arrivé à Nevers reposé pour être plus frais physiquement et je l’ai emporté.»
Un objectif pour 2019 ?
« Le championnat de France national MX2 (250cc) de 2019 regroupe quatre épreuves proches de chez nous et après 15 ans de championnat de France, ce serait dommage de ne pas y participer. »
Qu’est ce qui fait la différence à ce niveau ?
L’entraînement, le mental et la motivation. Il faut mettre toutes les cartes de son côté en maximisant le budget via des partenaires. Plus le budget est élevé, plus on peut prétendre être performant.
On te connaît en Motocross, t’es-tu déjà essayé au Supercross?
« Oui j’ai fait des manches au SX Tour (Championnat de France de Supercross) aux côtés de professionnels comme Mickaël Pichon (ancien champion du monde). Mais c’est compliqué d’y participer lorsque l’on travail à côté puisque les circuits sont différents et privés. »
Quelle est ta piste préférée ?
« Le circuit de Bitche à la frontière allemande. C’est un beau site, le paddock est niquel, on a deux parcs pour laver les motos, le circuit de sable est top ! C’est vraiment une belle piste. »
Quel est ton point fort ?
« Le mental, même si ce sont des années d’entraînement comme dans n’importe quel sport.»
Quel est ton idole ?
« Jean Michel Bayle. Lorsque l’on analyse sa carrière, il s’est entraîné dur pour en arriver là. Il était très régulier, c’est son point fort. »
Une moto qui te fait rêver ?
« Une 250cc ou 450cc officielle de chez Honda du team HRC. »
Quel est ton moment préféré sur un week-end de course ?
« Le départ, c’est l’adrénaline ! C’est mon point fort les départs, tout se joue dans la tête. »
Pourquoi le numéro #450 ?
« C’est tout bête, j’aimais bien Damon Bradshaw. Contrairement à Bayle, c’était un jeune fougueux. Il tombait et faisait des remontées de folies. Il avait le numéro #45 mais il n’était pas disponible donc j’ai choisi le #450. »
A 31ans, combien de temps te vois-tu encore rouler ?
« Je m’entraîne jusqu’à avoir l’âge de pouvoir rouler chez les vétérans et attaquer les choses sérieuses (rires). »
Cyril Cachet, c’est aussi C2SPORT…
« C’est un team sportif que j’ai créé dans lequel il y a plusieurs jeunes pilotes avec les mêmes couleurs, les mêmes partenaires. Je leur fais bénéficier de mon expérience. C’est quelque chose qui m’a manqué dans ma jeunesse, ça me fait plaisir de m’occuper d’eux et leur donner toutes les cartes en main pour réussir. Mais C2SPORT est aussi ma vie professionnelle puisque j’ai monté ma société en tant que spécialiste suspension. »
Pour l’anecdote
Cyril Cachet a participé à la finale du championnat de France National 125 en Juillet 2017 avec une 125 cr vieille de 1997, en accrochant le top 10 ! « Une leçon pour les jeunes qui pensent qu’on ne peut pas avoir de bons résultats sans avoir la dernière moto »
Crédit photo : Jenny Pix