Depuis quelques années, la communication des clubs professionnels est devenue omniprésente au quotidien. Avec ce phénomène apparaissent des personnes dédiées à cela, les community managers.
Derrière les publications que vous voyez chaque jour sur les réseaux sociaux de vos clubs préférés se cachent ceux qu’on appelle vulgairement des “CM”. Le Community Manager a pris une place importante dans les structures professionnelles et amateures. Dans la Loire, quasiment tous les clubs qui évoluent au niveau national ont un communicant souvent salarié pour s’occuper des réseaux sociaux. “La communication est devenue très importante aujourd’hui. On ne peut plus s’en passer. Et quand on n’a pas les mêmes moyens que les clubs puissants, il faut rivaliser d’ingéniosité tous les jours” explique Mathilde Forges, chargée de la communication du Saint-Chamond Basket Vallée du Gier (Pro B). Souvent, les clubs laissent une certaine liberté à leurs CM. C’est le cas de l’ES Veauche (R2), qui a missionné Yohan Dépalle. “J’ai une certaine liberté pour publier. J’ai mis en place une commission communication au sein du club où les personnes concernées peuvent proposer leurs idées”. La communication d’un club, même amateur, est la première vitrine du club. Sur internet, les parents, les joueurs et les supporters peuvent maintenant suivre les aventures des clubs tous les jours. “Notre rôle est de centraliser les informations du club. Il faut essayer de donner la meilleure image possible de la structure. Nous devons véhiculer nos valeurs par les réseaux” analyse Romain Patissier, qui s’occupe de la communication du Roannais Foot 42 et du Roannais Basket Féminin. Avoir une bonne visibilité, c’est aussi se donner les chances d’attirer de nouveaux apports financiers. “Grâce aux réseaux sociaux, on peut parler de nos partenaires, les mettre encore plus en avant. C’est important pour nous d’avoir une bonne relation avec eux et de se servir de notre notoriété sur internet pour leur donner une visibilité supplémentaire” poursuit Mathilde Forges. Si les réseaux sociaux ont des aspects positifs, c’est également le terrain de tous les dangers où une communication mal maîtrisée peut nuire au club comme l’explique Yohan Dépalle. “Tout le monde s’est rendu compte que c’était plutôt facile de créer une page sur Facebook. Mais quand on se penche dessus, avoir une personne compétente et surtout qui maîtrise son sujet est primordial”. Désormais, les sportifs et les clubs sont quasiment tous présents sur les réseaux sociaux. Plus les moyens sont importants, plus la communication sera développée avec des contenus écrits ou vidéos. Pour les clubs aux finances moins élevées, la recherche de la perle rare est indispensable pour exister au milieu de l’océan numérique.
Le FC Belette, popularité fulgurante sur les réseaux sociaux
Créé il y a un peu plus d’un an, le FC Belette a rapidement conquis des fans sur les réseaux sociaux. La recette magique ? Une communication décalée qui suit un fil rouge très précis : celui de l’autodérision. “On publie sur les réseaux sociaux comme si on était un club professionnel, alors que nous ne sommes qu’en D5. C’est ce qui a fait rire les gens et qui a permis de nous faire connaître” explique Maxence Jacquin, l’homme qui gère la communication des Belettes sur internet. La sauce prend immédiatement. Fausses “Unes” de l’Equipe, présentation individuelle et humoristique des joueurs, vente de bières à l’effigie du club, création de produits dérivés… Le FC Belette s’est rapidement fait un nom sur les réseaux sociaux. Une bonne humeur communicative sur les réseaux sociaux qui se retrouve dans le groupe de joueurs dans la réalité. “Cette communication est importante parce qu’au-delà de faire connaître le club, ça fédère les joueurs et forge des liens très forts entre nous”. Désormais, le FC Belette n’a qu’un seul rêve et l’affiche clairement sur internet à ses internautes : il veut remporter un jour la Coupe de France.
Photo : Alizée Dali