Le club ligérien a récemment appris que son championnat allait pouvoir reprendre. Une éclaircie bienvenue au milieu d’une période morose et difficile.
La bonne nouvelle est tombée la semaine dernière. Evoluant en Elite Pro B, le deuxième échelon du volley féminin en France, l’Entente Saint-Chamond va pouvoir continuer à jouer pendant le confinement. Disposant déjà de l’accord de la mairie pour utiliser les installations, le club couramiaud n’attendait plus que le feu vert de la Fédération Française de Volley, qui hésitait encore sur la décision à prendre pour la suite de la saison. L’instance a finalement annoncé le 3 novembre dernier la poursuite des championnats Elite.
Toutefois, malgré cette bonne nouvelle, l’Entente Saint-Chamond n’échappe pas aux conséquences de la situation sanitaire. Elle en subit par exemple l’impact économique. Habituellement, ses rentrées d’argent se répartissent en effet entre les licences, la buvette et les subventions des territoires. « Nous sommes touchés sur les trois niveaux : le nombre de licences est en baisse, la buvette est fermée et les territoires seront peut-être impactés en termes de budget, explique la présidente Ophélie Gomes. Sans compter les partenaires que l’on aurait pu avoir et qui ont été touchés de plein fouet par le Covid… » Or, en tant que club professionnel, l’Entente Saint-Chamond a des dépenses qu’elle continue à assumer. « Les joueuses sont sous contrat, le coach est sous contrat, on doit payer les salaires. »
Une période difficile à vivre
Outre l’aspect financier, l’écurie couramiaude se retrouve également confrontée à un problème d’ordre humain. Le confinement a porté un coup au moral des joueuses étrangères de l’effectif. « Psychologiquement, c’est très dur, confirme Ophélie Gomes. Se retrouver dans cette situation, loin de chez elles, sans avoir la possibilité de rentrer… C’est difficile. » Sur ce point, la reprise du championnat pourrait permettre de remonter le moral des troupes.
Enfin, la situation actuelle devrait avoir des conséquences à plus long terme. Si les projecteurs se braquent forcément sur l’équipe première, il ne faut pas oublier qu’un club compte aussi de nombreuses équipes de jeunes. Pour tous ces licenciés, le manque d’entraînement et de compétition constitue un risque pour l’avenir. « Au niveau des jeunes, on risque d’avoir un trou pour nos équipes futures, craint Ophélie Gomes. Aujourd’hui, on vit vraiment dans l’incertitude. »