A travers un communiqué sur leur site internet, les Enfants du Forez ont annoncé le départ d’Eric Sardin. Après 14 ans passés au club, il décide de quitter la présidence et se confie à Parlons Sports Loire.
- Tout d’abord, pourquoi avoir pris cette décision ?
Eric Sardin : “Après 14 ans, je ressentais une légère baisse de motivation et je ne voulais pas faire l’année de trop. De plus, il faut savoir laisser la place aux plus jeunes qui sauront apporter un regard neuf sur le club !
- Que retenez-vous de vos nombreuses années passées ici ?
E.S : “D’un côté matériel, je dirais l’idée et la construction du “Foyer Forez Vert”. De nombreux bénévoles, et amis du club, ont permis sa construction. Notre association a retrouvé un lieu de vie ouvert à tous. On a fait un sacré clin d’œil au passé… Rappelez-vous de la salle Fayard construite par nos anciens ! Ce patrimoine immobilier « 100% made in Feurs » restera pour les générations futures. Générations qui feront demain les Enfants du Forez. D’un coté sportif, j’avais pris l’équipe professionnelle l’année de la descente de NM1… Le fait d’avoir pu retrouver ce niveau a été une belle réussite malgré les soucis financiers qui sont venus assombrir cette montée ! En effet, à cause de la pandémie et l’annulation de plusieurs manifestations, le club a été trop fragilisé économiquement. Nous avons donc décidé de demander notre réintégration à l’échelon en dessous à savoir en NM2. La création de notre Coopération Territoriale Club (CTC) avec notre club partenaire l’AS Rozier est aussi un succès, tout comme les nombreux titres chez les jeunes. Notre équipe réserve masculine est parvenue à passer du niveau départemental au championnat pré national. J’ai aussi axé mon travail sur la formation. Notre club a toujours été, et j’espère le restera, un club formateur. Actuellement, deux cadres techniques dédiés totalement aux jeunes sont employés en CDI. De plus les Enfants du Forez ont permis a de nombreux entraîneurs de réussir leurs formations et leurs divers diplômes !”
- Quels seraient alors les points un peu plus négatifs dans vos différents mandats ?
E.S : “J’ai toujours géré les Enfants du Forez dans l’unique intérêt du club. Je n’ai jamais regardé “le côté personnel”. J’ai dû “abandonner en chemin” des amis, des bénévoles qui par idées ou convictions qui se sont éloignés du basket et donc de moi-même… J’ai souffert du manque de considération de nos instances sportives au niveau national et régional. Ce sentiment s’est renforcé au travers de cette crise sanitaire… Côté professionnel, les allers et retours à Paris face à la commission de contrôle des finances de la FFBB ont été des moments difficiles à vivre. J’ai eu envie à maintes reprises de déchirer ma licence de bénévole ! Je ne parlerai pas des agents de joueurs dont une forte majorité se font « de l’argent facile »…”
- Votre plus beau souvenir sportif avec les Enfants du Forez ?
E.S : “La présence d’un public toujours fidèle au Forézium à la fois pour l’équipe professionnelle et pour les rencontres de la PNM ou de la RF3 malgré des résultats pas toujours au rendez vous.”
- A quoi ressemblera le futur pour vous ?
E.S : “Je vais bien évidemment reprendre une licence comme depuis plus de 50 ans dans mon club de cœur ! Comme s’amuse à le dire notre maire Jean Pierre Taite, je dois avoir “du sang vert” dans les veines alors bien sûr, j’accompagnerai la nouvelle équipe dirigeante pour divers conseils si besoin… Je retrouverai plus de temps pour aller voir jouer nos jeunes équipes et puis Ambroise, mon petit-fils va commencer le baby-basket alors…”
- Qu’est ce qui vous manquera le plus ?
E.S : “Pour finir sur une pointe d’humour… tous les “Y a qu’à…” et les “Faut qu’on…” qui sont nombreux, comme dans tous les clubs, mais qui s’investissent très peu bénévolement !”