Crédit photo : Parlons Sports Loire
Cet entretien a été réalisé dans le cadre du numéro de juin de Parlons Sports Magazine
[PARTIE 2]. Après quatre saisons et demi passées à Saint-Etienne, Robert Beric s’est envolé en début d’année 2020 aux Etats-Unis. Il joue désormais pour les Fire de Chicago en Major League Soccer et nous a accordé un entretien exclusif pour Parlons Sports Loire.
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L’image qui reflète de vous est celle d’un joueur généreux, travailleurs et avec un gros mental. Est-ce les qualités nécessaires pour être footballeur professionnel ?
« Bien sûr que oui. Tu dois toujours travailler dur et être le plus professionnel possible. Si tu respectes le football, le football te respecte. C’est une règle que j’ai toujours essayé de suivre pendant ma carrière. J’ai toujours respecté le jeu, j’ai sans cesse donné le meilleur pour progresser. C’est ma mentalité et c’est ce qui me fait aller de l’avant. »
Comment vous sentiez-vous à Saint-Etienne, avec la ville, les habitants, le tout loin de chez vous ?
« Saint-Etienne est une petite ville, les gens sont très proches, familiers donc c’est vraiment un endroit tranquille où je me sentais bien. De toute façon, si je n’avais pas aimé la ville, je n’y serais jamais resté quatre ans et demi. J’ai rencontré beaucoup de monde et me suis fait de bons amis. Même si des fois, il faut admettre que ma famille et mon pays me manquaient. La France et la Slovénie ne sont pas très éloignés donc c’était facile pour moi de rentrer pour les vacances ou à la fin de la saison le temps de quelques semaines. Mes potes de « Sainté » ont toujours été là pour me rendre la vie plus simple. »
En 2017, vous êtes prêté en Belgique (à Anderlecht). Vous revenez plus vite que prévu dans le Forez pour aider une équipe en difficulté. Comment-avez-vous vécu cette période de votre carrière ?
« 2017 a été une année vraiment étrange pour moi. Après qu’Oscar Garcia m’ait mis de côté, je suis envoyé quatre mois en Belgique où je n’ai pas vraiment eu l’opportunité de faire ce que je souhaitais pendant que Saint-Etienne commençait mal la saison. Et puis je suis revenu sous la direction de Jean-Louis Gasset qui est un coach expérimenté qui connaît très bien le football et les joueurs. Cette deuxième partie de saison a été bien meilleure, notamment d’un point de vue personnel où j’ai marqué huit ou neuf buts. L’équipe a failli finir en Europa Ligue, on est passé de la 15ème à la 8ème place en Ligue 1. L’arrivée de Jean-Louis Gasset fut pour beaucoup dans notre réussite. »
Avant votre départ en janvier dernier, vous avez offert la victoire à Saint-Etienne dans le derby contre Lyon. Pouvez-vous nous expliquer votre but et la sensation que vous avez ressenti quand le Chaudron a explosé ?
« Ce derby contre Lyon, mon but à la dernière minute et cette ambiance… C’est tellement dut à décrire ! Ryad Boudebouz centre, je frappe la balle de la tête et là, tu as le stade qui explose complètement. Dans ma tête aussi, ça explose et c’est un sentiment incroyable et difficilement descriptible. Tout le monde dans le stade était heureux à ce moment-là, les joueurs, les supporters… C’est certainement l’un des meilleurs moments de ma carrière de footballeur. La joie que j’ai ressentie après ce but était incroyable. »
Que retiendrez-vous de ces quatre saisons et demies passées à Saint-Etienne ?
« Je suis très content d’avoir passé autant de temps ici et en Ligue 1. Cela m’a donné beaucoup d’expérience et je pas de regrets. J’ai fait de mon mieux sur chaque match dans un championnat qui est très difficile. J’ai eu la chance de jouer dans l’une des meilleures équipes en France et de passer du temps dans ce club. Vraiment, je n’ai aucun regret ! »
Garderez-vous un lien spécial avec les Verts ?
« J’ai déjà un lien très spécial avec Saint-Etienne. C’est mon club et je resterai un fan de ce club à jamais. Il y a une grosse histoire et des supporters incroyables. Je vais m’en souvenir pour toujours, cela fait maintenant partie de ma vie et je ne peux pas oublier ce genre de choses. Je vais continuer à suivre l’équipe. Je serai leur premier supporter et puis, vous savez, on ne sait jamais ce qui peut se passer dans le football. Il est évident que si je peux, je reviendrais voir des matchs, ou peu importe… On verra ! »