Crédit photo : Connor Nichols
Cet entretien a été réalisé dans le cadre du numéro de juin de Parlons Sports Magazine
[PARTIE 1]. Après quatre saisons et demi passées à Saint-Etienne, Robert Beric s’est envolé en début d’année 2020 aux Etats-Unis. Il joue désormais pour les Fire de Chicago en Major League Soccer et nous a accordé un entretien exclusif pour Parlons Sports Loire.
Tout amoureux de l’AS Saint-Etienne s’était habitué depuis quelques années à retrouver sur la pelouse de Geoffroy-Guichard l’attaquant slovène. Apprécié des supporters, Robert Beric est rapidement devenu l’un des chouchous du Chaudron. Après une grande saison au Rapid Vienne en Autriche, où il empile les buts (27 en 33 matchs lors de la saison 2014-2015), il débarque dans le Forez en milieu d’année 2015. Pour Parlons Sports Loire, il revient sur ses plus beaux moments sous un maillot Vert qui l’a marqué à vie.
- Comment se sont passés vos premiers mois à Chicago ?
Robert Beric : « Depuis mon arrivée ici, aux Etats-Unis, c’est plutôt mitigé à cause de la crise sanitaire (La MLS a été arrêtée début mars suite à l’épidémie de COVID-19). Je n’ai pas eu beaucoup le temps d’explorer la ville. Ma première impression de Chicago, c’est que c’est un endroit vraiment impressionnant. La ville est gigantesque, les buildings sont immenses, tout est propre. »
- Vous avez quitté Saint-Etienne presque cinq ans après avoir posé vos valises dans la Loire. Quel fut votre sentiment au moment de partir ?
« J’ai disputé avec l’ASSE plus de quatre saisons et demies. C’est le club dans lequel je suis resté le plus longtemps dans ma carrière, ce qui est plutôt long pour une carrière de footballeur. Pour moi, Saint-Etienne c’est comme ma deuxième maison, ma deuxième famille. Je connais beaucoup de monde là-bas et j’y ai gardé beaucoup d’amis. Ce n’est pas facile de quitter un endroit où tu as passé autant de temps. Les supporters étaient vraiment incroyables et je crois que c’est très compliqué de trouver quelque chose de similaire ailleurs. Mais voilà, c’est comme cela que ça marche dans le football. »
- Pourquoi aviez-vous choisi l’AS Saint-Etienne en 2015 ?
« Pour moi, c’était la meilleure solution à ce moment de ma carrière. C’est un club qui jouait l’Europa Ligue, qui pratiquait un bon football et qui était ambitieux. J’ai pu savoir que Saint-Etienne avait eu un gros passé, qu’il y avait là-bas des bons supporters donc au final cela n’a pas été une décision trop compliquée à prendre quand j’ai décidé de signer. »
- Vous avez gagné le coeur du Chaudron très rapidement. Quelle était votre relation avec les supporters ?
« Les relations entre les fans et moi étaient spéciales. J’espère qu’ils ont été satisfaits de moi. J’ai un grand respect pour eux et je les ai toujours respecté quand j’ai joué avec Saint-Etienne. J’ai toujours essayé de faire de mon mieux sur le terrain. C’est peut-être pour cela que ça se passait bien entre nous. J’adorais jouer à Geoffroy-Guichard. Pour moi, ce sont les meilleurs supporters de France. Ils te poussent à donner le meilleur. Dans ma carrière, j’ai quasiment toujours joué dans des clubs avec une belle ferveur mais le Chaudron représentait quelque chose de spécial. J’adore l’énergie que dégagent les tribunes, c’est toujours plus facile de jouer quand les supporters sont là ! »
- Cela n’a pas toujours été facile pour vous en France. Quelques mois après votre arrivée, vous avez une très sérieuse blessure (contractée fin 2015 à Gerland contre Lyon). Quel fut votre état d’esprit à ce moment-là ?
« Dans une carrière, il y a toujours des hauts et des bas. Malheureusement, j’ai eu cette grave blessure pendant le Derby contre Lyon. Cette période a été très dure à surmonter mais j’ai reçu beaucoup de soutien de ma famille, du club et des supporters. J’ai donc décidé de travailler dur pour revenir le plus vite possible sur le terrain. Une blessure de ce type joue beaucoup sur ton mental. Tu dois être focalisé sur le travail plus que d’habitude pour revenir. Et c’est là que le soutien que l’on t’apporte est super important. Je remercie encore ceux qui m’ont aidé à traverser cette période difficile. »