C’est ce 19 février que s’ouvre la deuxième session d’essais privés de 2015. Les premiers s’étaient tenus du 1er au 4 février sur le circuit de Jerez de la Frontera en Espagne. Si ces essais sont moins connu du grand public que la saison de formule 1 en elle-même, ils n’en sont pas pour autant moins importants. Ils sont cruciaux pour les teams engagées.
Les essais de pré-saison, c’est le moment pour tester les voitures. C’est le premier point qu’il faut évoquer. Les écuries doivent produire une nouvelle monoplace tout les ans. Le règlement technique de la FIA évolue lui tout les ans, les formules 1 doivent être en accord selon ce règlement.
Une F1 qui sort de l’usine n’est pas tout de suite prête a prendre la piste en condition de course.
Il s’agit donc de tester les voitures. Durant ces journées, les écuries vérifient entre autre la fiabilité des groupes propulseurs (moteurs). Cette saison, ils sont quatre : Mercedes, Ferrari, Renault et Honda. Les voitures doivent être en mesure de rouler sur une certaine distance sans connaître de pannes. On se souvient par exemple que le groupe propulseur français a été miné par les problèmes de fiabilité durant les essais de pré-saison 2014. Les écuries motorisées par Renault, à savoir Red Bull Racing, Lotus F1, Toro Rosso et Caterham ne sont pas parvenues a effectuer beaucoup de tours.
Tout le travail abattu durant ces essais, les problèmes rencontrés puis résolus permettent d’arriver sur le premier grand-prix plus sereinement.
Pour schématiser, une fois que la voiture peut fonctionner sans risques de pannes, l’écurie peut tester la rapidité de la monoplace. La vélocité dépend de plusieurs facteurs :
- La charge en essence (plus il y a d’essence plus la voiture sera lourde donc moins rapide)
- La charge aé Pour un circuit comme Monza en Italie, qui privilégie la vitesse, mettre une trop forte inclinaison des ailerons ralentit la vitesse (effet de parachute)).
- Les pneumatiques enfin. Plus le composé de la gomme sera dur, moins le contact avec la piste sera efficace et la voiture même très rapide perdra en adhé Ceci ne permet pas une performance optimale. Les différents composés amenés par Pirelli en Grand-Prix sont le dur, le médium, le tendre et le super-tendre.
Mais beaucoup d’autres facteurs entrent en compte pour obtenir des gains de performance sur sa voiture.
Voici pour quelques uns des aspects techniques.
Le deuxième point, et non des moindre, c’est le politique. Il faut savoir que les essais privés sur pistes sont le meilleur moyen pour faire progresser sa voiture. Mais ils coûtent cher aux équipes. Toutes n’ont pas les moyens de se rendre sur des circuits en cours de saison. Ces essais sont donc extrêmement contrôlés par la FIA. C’est pour éviter de faire trop dépenser les écuries qui sont des modèles économiques très fragiles. La FIA autorise ce système de 12 jours répartis en 3 sessions de 4 jours. C’est aussi pour garantir l’égalité d’accès à des jours d’essais pour chaque écuries. Toute les écuries ont le même nombre de jours d’essais.
Pour résumer, les essais de pré-saison servent aux écuries à préparer leurs voitures en vue de la saison à venir. Les essais sont très restreints dans la suite de la saison pour des raisons liées aux coûts. Néanmoins, les équipes les mieux dotés financièrement dépensent dans l’acquisition de simulateurs tout à fait sophistiqués. Ils reproduisent les conditions de pistes fidèlement de façon incroyable.
Les problèmes sur le contrôle des coûts sont en débat perpétuel actuellement entre les instances dirigeantes et les équipes.
Nicolas Martinet