Une semaine après la désillusion contre l’Afrique du Sud, le XV de France affronte les Pumas ce samedi. Un véritable test alors que les Bleus retrouveront leur adversaire en septembre prochain lors de la Coupe du Monde.
« L’équipe qui gagnera samedi gagnera au Japon ». Pour l’ouvreur des Pumas Nicolas Sánchez, cela ne fait aucun doute : le vainqueur de ce week-end prendra un ascendant psychologique à un an du Mondial. Le ton est donné. En effet, les deux nations ont été placées dans la même poule en compagnie de l’Angleterre. L’enjeu ? Deux places qualificatives pour les quarts-de-finale et éviter d’être éliminer dès le premier tour. Une mésaventure qu’a connu, il y a quatre ans, le XV de la Rose à domicile où elle figurait dans le même groupe que l’Australie et le Pays de Galles. Dans ce ménage à trois (si on écarte les États-Unis et les Tonga), les Anglais semblent avoir une longueur d’avance sur leurs concurrents. La deuxième place devrait donc se jouer dès le premier match de la poule entre la France et l’Argentine le 21 septembre à Tokyo. Si l’Argentine n’a plus connu l’élimination en poule depuis 2003, une non-qualification du XV de France pour les quarts serait une première. Pour éviter cette catastrophe, les Tricolores vont devoir monter en puissance jusqu’à la compétition. Et cela commence dès samedi à Lille.
Pour ce deuxième test de la tournée de novembre, Jacques Brunel n’a opéré que deux changements dans son XV de départ par rapport à samedi dernier. Geoffrey Doumayrou, pas encore remis complètement d’une commotion cérébrale, est remplacé par Gaël Fickou. Le sélectionneur compte sur la « forme actuelle » du trois-quart centre du Stade français pour former la paire avec Mathieu Bastareaud. Concernant le deuxième changement, c’est Damian Penaud – forfait – qui cède sa place au profit de Yohan Huget. Le Toulousain, qui n’avait jamais été appelé par Jacques Brunel jusque-là, portera le maillot tricolore pour la première fois depuis le 18 novembre 2017. Il a été préféré à Benjamin Fall. « Huget a été très performant sur ce début de saison, il n’a pas été sélectionné initialement parce qu’il était blessé, mais il a eu une récupération plus rapide que prévu, a expliqué le coach français. Benjamin Fall, lui, a beaucoup joué ces dernières semaines et nous a semblé un peu émoussé ». En outre, le staff a donc décidé de reconduire le même pack d’avants ainsi que la charnière Lopez–Serin, plutôt complémentaire contre les Springboks.
De leur côté, les Pumas ont également choisi la stabilité. Le staff argentin a reconduit presque entièrement l’équipe qui s’est inclinée face à l’Irlande (28-17) samedi dernier. Le seul changement concerne le poste de demi de mêlée où Tomás Cubelli est remplacé par Gonzalo Bertranou. L’équipe est dirigée depuis peu par Mario Ledesma, une tête bien connue des suiveurs du Top 14. L’ancien talonneur a évolué au RC Narbonne, au Castres olympique puis à l’ASM Clermont entre 2001 et 2011. Entraîneur de la mêlée australienne jusqu’en 2017, il quitte l’Océanie pour revenir en Argentine et entraîner la franchise des Jaguars l’année suivante. Le , il est nommé sélectionneur de l’équipe d’Argentine en remplacement de Daniel Hourcade. Son adjoint n’est d’autre que Gonzalo Quesada, ancien coach du Racing et du Stade français. L’effectif est composé essentiellement de joueurs provenant des Jaguars qui disputent depuis 2016 le Super Rugby. Il s’agit du championnat de l’hémisphère Sud qui réunit les meilleures franchises australiennes, néo-zélandaises, sud-africaines et japonaises (une seule pour cette dernière). Preuve de leur progrès, les Jaguars ont atteint cette année pour la première fois la phase des playoffs. L’Argentine qui reste sur une quatrième place lors de la dernière Coupe du Monde espère faire aussi bien au Japon. Son jeu s’appuie principalement s’appuyer sur la vitesse de ses ailiers (Moyano et Delguy) ainsi que l’efficacité de leur buteur Nicolas Sánchez. Mario Ledesma l’a assuré cette semaine : « Ce match va nous servir pour nous situer ». La dernière confrontation contre la France date de juin 2016. Les Bleus s’étaient imposés 0-27 en terre Argentine.
Coup d’envoi samedi soir à 21h05 au Stade Pierre-Mauroy à Lille !
(Crédit photo : AFP/Anne-Christine Poujoulat)
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