Ancien défenseur de l’ASSE, entre 2012 et 2016, François Clerc est revenu pour Parlons Sports Loire sur ses années sous la tunique verte. Un passage marquant, pour celui qui est désormais reconverti comme président, avec l’ABFC.
Quand vous arrivez à l’ASSE à l’été 2012, vous êtes un joueur libre, quelle est votre mentalité à ce moment-là ?
F.C. : Très content de signer avec l’ASSE, le club était sur une bonne dynamique (ndlr : 7ème sur l’exercice 2011-2012), je trouve une équipe performante et un club ambitieux. Je connaissais très bien le coach, Christophe Galtier, je l’avais eu en tant qu’adjoint à l’OL, c’est plus facile pour s’adapter. Motivé de rejoindre une équipe ambitieuse, tout était réuni pour que l’aventure se passe du mieux possible. Un bon mix entre joueurs expérimentés et jeunes à fort potentiel, l’alchimie a bien pris avec ce groupe.
Dès votre première saison, succès immédiat, un succès en Coupe de la Ligue et une 5ème place, que retenez-vous de cette année ?
F.C. : Gagner un titre, c’est toujours une grande performance, quel que soit le trophée, c’est un super souvenir. Surtout qu’à Saint-Étienne, ça faisait longtemps qu’ils n’avaient pas gagné un titre. Ça fait bientôt 10 ans, mais on en parle encore comme si c’était hier. En championnat aussi, une belle saison, on est à la lutte pour être 4ème. Pour la Coupe de France, le quart de finale contre Lorient est juste avant la finale contre Rennes. Le coach a fait tourner pour éviter les blessures, je sais pas si on serait aller au bout, mais Paris, Lyon et Marseille étaient sortis, un peu de frustration car on aurait eu notre chance aussi.
Lors de la saison suivante, la 4ème place, le prime de l’ère Galtier, encore une belle saison ?
F.C. : On débute mal en ne passant pas les barrages contre les Danois en Europa League (ndlr : Esbjerg FB). Mais encore une belle année, à la mi-temps du dernier match de la saison on est 3ème. On jouait vraiment bien, on marque des buts, venir à Geoffroy-Guichard avec la grosse ambiance, c’est des bons souvenirs.
D’un point de vue individuel, comment vous sentiez-vous après ces deux premières saisons pleines à l’ASSE ?
F.C. : J’avais retrouvé mon niveau de jeu, je suis pré-sélectionné en Équipe de France à plusieurs reprises, c’est une belle satisfaction car la dernière fois, c’est en 2008. Physiquement je me sens bien, je retrouve le niveau que j’ai eu à Lyon, plus de souci au genou. Une belle période collective et individuelle.
Avec quel joueur de l’époque gardez-vous encore contact aujourd’hui ?
F.C. : Beaucoup, Jessy Moulin, Jérémy Clément, Loïc Perrin, Jonathan Brison, Jean-Pascal Mignot, Fabien Lemoine, Renaud Cohade, pour ne citer qu’eux, on est tous bien potes. J’ai jamais connu un groupe comme ça, on s’entendait tous super bien ensemble dans le vestiaire, ça allait au-delà du foot.
Après cette carrière de joueur, une reconversion en tant que dirigeant à l’ABFC, c’était dans un coin de votre tête depuis longtemps ?
F.C. : Je suis un passionné de foot, je serais resté quoi qu’il arrive dans ce milieu. Le coaching ne m’attirait pas plus que ça, je me suis vite tourné vers ce rôle de dirigeant. Tout au long de ma carrière, ce poste m’a toujours attiré. Avoir des responsabilités dans un club pro dès le départ, c’est compliqué. Le projet d’Andrézieux est à taille humaine, pour apprendre le métier c’est parfait. En tant que joueur, on ne réalise pas tout ce qu’il faut faire, c’est une grosse machine un club de foot.
Qu’est-ce-qu’il vous plaît le plus dans ce nouveau rôle ?
F.C. : Je reste toujours près du terrain, j’aime discuter de la stratégie, un peu plus à long terme et d’avoir une vision plus large pour améliorer jour après jour les performances de notre équipe première. Constituer une équipe, un staff, même la stratégie globale du club avec ses partenaires, c’est passionnant bien que certains jours ça soit plus difficile que d’autres, mais c’est le métier qui est comme ça.
Quelles sont vos ambitions avec l’ABFC pour le futur ?
F.C. : La N2 est un championnat compétitif, dire que cette année on va monter, c’est pas possible. Le niveau est très homogène, et dans toutes les poules. Pérenniser, surtout en cette période compliquée, et travailler. Si on fait bien les choses, ça finira par passer. Si c’est pas cette année, peut-être dans deux ans, j’ai bon espoir que le travail soit récompensé. Tout mettre en œuvre pour faire la bascule et atteindre la N1, mais avec une seule montée, il faut la bonne année, avec les planètes qui s’alignent.
Photo : ABFC