L’entraîneur de l’ASSE va devoir lancer des jeunes à Caen en l’absence des blessés et suspendus. Mais il le clame « Il faut y croire ».
- Jean-Louis Gasset, pourquoi avoir programmé deux entraînement à huis-clos cette semaine ?
« Pour resserrer le groupe. On a travaillé fort avant de couper un petit peu ce jeudi. On a effectué un travail technique . » - Vous avez vu des choses intéressantes ?
« Il faut une prise de conscience. On a besoin de tout le monde avec les blessures, les suspensions. Il faut travailler le collectif. Je n’ai pas grand-chose à reprocher aux joueurs au niveau de l’état d’esprit face à Lille, mais techniquement. On n’a pas su gérer ce match et en voulant gagner pour se racheter de Marseille, on prend un contre de quarante mètres. »
Si on doit retrouver de la sérénité, ça passe déjà par moi.
- La nervosité qui entraîne des expulsions, vous la comprenez ou ça vous embête ?
« Je ne peux pas leur dire puisque moi le premier, je suis expulsé. Si on doit retrouver de la sérénité, ça passe déjà par moi. C’est de la frustration. Debuchy n’a pas cette habitude et il aurait pu y avoir un dernier avertissement verbal. 0-0 aurait été un bon résultat, mais dans leur tête, ils voulaient pousser encore et après le but, on n’est plus trop lucide. » - Vous avez pris trois matches de suspension. Vous trouvez ça logique ?
« Pour moi oui, pas de problème. La commission veut que je me repose un peu… »
« A 28 ans, je pense que Khazri doit réfléchir »
- Et pour Khazri ?
« Pour Wahbi aussi. Il prend trop de cartons, on ne fait que le dire depuis le début de saison et il le sait. Aujourd’hui, il a deux matches, il va pénaliser l’équipe et il a un match avec sursis en plus. Alors, j’espère que cet avertissement, il ne le prendra pas jusqu’à la fin de la saison. A 28 ans, je pense qu’il doit réfléchir. » - Vous aviez dit avant Lille que l’équipe joue moins bien. Pourquoi ?
« On sort moins bien le ballon, on n’arrive pas à se créer d’occasions. On est pauvre. Contre Lille, il y a un tir de Robert Beric. C’est un tout, ça part de derrière, casser le lignes, trouvez les joieurs, déborder, centrer. On est beaucoup moins bien, les stats le disent. » - Comment l’expliquez-vous ?
« Par la confiance peut-être, des joueurs perdant des ballons faciles. M’Vila en est l’exemple, même s’il avait des circonstances atténuantes, avec un ou deux ballons en touche et c’est inhabituel chez lui. On a perdu des ballons au milieu, on a été pris en contre et on a eu alors un petit peu peur. Après, ça nous fait déjouer. Il faut retrouver cette sérénité, cette lucidité, cette qualité de jeu. Avec tous les problèmes qu’on a, d’autres vont avoir la chance de prouver. A eux de nous remettre sur les rails. On peut perdre à Marseille et contre Lille parce qu’ils ont un rythme effréné ont des joueurs offensifs qui font planer le doute tout le match que ça va à 2000 à l’heure. On a passé cette étape, il reste dix matches. Même handicapé il faut faire le dos rond et reprendre des points. »
C’est tous les offensifs qui doivent marquer
- Le calendrier semble plus abordable.
« Quand vous avez passé Paris, Lyon, Lille, Marseille, obligatoirement. Contre les 10 adversaires qu’on va rencontrer, on a pris 19 points à l’aller, avec 5 victoire, 4 nuls et 1 défaite. Et la défaite, elle est à Bordeaux! Je ne sais pas si vous vous rappelez ce match, moi, très bien. C’était historique. Les faits de jeu qui se sont passés à Bordeaux, je ne l’avais jamais vu dans ma carrière ! Donc, si on retrouve l’état d’esprit, notre jeu, notre efficacité… Parce qu’il nous manque cinq six éléments majeurs, d’autres ont la chance de me prouver que je ne les ai pas assez mis, que je me suis trompé. Et après, on retrouvera peut-être un peu de sérénité. Il faut y croire. » - Vous attendez beaucoup d’Hamouma en l’absence de Salibur et Khazri?
« De lui, comme d’autres. Il peut y avoir des jeunes. C’est tous les offensifs qui doivent marquer. Le dernier but remonte à Dijon et c’est sur coup franc avec Subotic. » - Vous vous attendez à quel match à Caen ?
« On est allé à Guingamp et Dijon, des équipes dans la même situation qui ne vont rien lâcher. Il faut qu ‘on arrive à être supérieur, déjà ne pas prendre de but. » - C’est une victoire dont vous avez besoin pour retrouver le confiance ?
« Bien sûr que chaque victoire nous rapprocherait des 60 points, l’objectif du club. On va essayer d’en prendre le plus rapidement possible. Quand on perd deux fois à l’AS Saint-Etienne, il vaut mieux faire un bon résultat. »
Didier Bigard