L’entraîneur de l’ASSE a vu son dispositif réduit à néant par des erreurs individuelles à La Gantoise. Mais il sait que c’est lui qui est en première ligne.
Retour sur La Gantoise
« Je croyais qu’on allait parler d’Angers… il y a beaucoup de frustration parce qu’il y avait moyen de faire quelque chose. Maintenant, le plus important est de trouver les réponses et c’est ma responsabilité. J’y mets toute mon énergie, à travers les images du match, des échanges avec mon staff, les joueurs. On doit corriger nos erreurs et renouer avec le succès. On prend des buts évitables et ça dure, c’est le problème. Ce n’est pas faute d’avoir mis en garde les garçons. On peut prévoir un plan de jeu mais quand vous commettez ce genre d’erreurs, derrière, tout devient difficile»
Les choix tactiques
« Contre Toulouse on fait une bonne entame et on prend un but. A la Gantoise, c’est au bout d’une minute, alors qu’on voulait aller chercher cette équipe, récupérer le ballon haut. On a su revenir et on est à nouveau crucifié. Il faut arriver à redonner une assise défensive, un équilibre pour retrouver solidité et confiance. C’est à moi de le faire, j’assume.»
Angers, le danger
« C’est une équipe très performante sur le plan athlétique, et qui a fait un sans-faute à domicile. A nous de répondre. C’est là qu’on va se rendre compte de l’importance de l’effectif, même si je déplore plusieurs absences, notamment dans le secteur défensif. »
Le dispositif
« Ce n’est pas une question de dispositif. Il faut déjà voir comment les joueurs ont récupéré en sachant qu’il y a une autre échéance mercredi. Il est évident qu’à un moment j’adapte mon système aux garçons qui sont à ma disposition, à l’état de fraîcheur des uns et des autres. »
“Il ne faut pas se renier, mais il est évident qu’il faut avoir une assise défensive”
Des changements
«Il y aura des changements, sinon, il ne servirait à rien d’avoir un effectif aussi dense. Même s’il est très limité à certains postes, à l’heure où je vous parle». J’ai prévu de m’adresser aux joueurs pour faire passer un message, sensibiliser tout le monde et leur témoigner que la situation est ce qu’elle est, mais qu’il nous appartient de renverser cette tendance. J’ose espérer qu’ils sont, comme moi, pas satisfaits de ce qu’on a fait jusqu’à présent. Qu’il faut faire beaucoup plus pour retrouver une équipe conquérante et faire en sorte d’enrayer cette spirale. C’est mon objectif. »
Adapter le projet de jeu
« On est l’équipe qui récupère le plus de ballons dans le camp adverse (après Paris), mais après, c’est ce qu’on en fait qui est important. C’est toute une réflexion qu’il faut avoir. Est-ce qu’on ne s’expose pas trop ainsi? Il ne faut pas se renier, mais il est évident qu’il faut avoir une assise défensive et c’est le travail de tout le monde avec du replacement, du harcèlement pour éviter d’être crucifié. Après, il est difficile de contrôler les erreurs individuelles… »
Un sentiment d’urgence ?
« Au vu des résultats, oui, il faut enrayer cette spirale. Mais le temps, je ne m’y penche pas. Mon souci est de rendre cette équipe performante. Je suis axé sur Angers. Le cas de Ghislain Printant n’est pas important. Ce qui l’est, c’est Saint-Etienne. C’est ce qui occupe toutes mes pensées, amener les garçons à retrouver de la sérénité, se remettre sur le chemin du succès. »
Didier Bigard
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