Après leur qualification en Play off acquise dans la douleur le week-end dernier, les joueurs du CHR entament dès demain soir un “nouveau” championnat. A la veille de ce rendez-vous capital, Parlons Sports est allé à la rencontre de Dominik Kysilka, le tchèque préféré des roannais !
Tout d’abord Dominik l’équipe de Parlons Sports et tous les fans des Renards tiennent à vous féliciter pour votre qualification en Play off, quel est votre état d’esprit après cette qualification acquise dans la douleur ?
Je tiens à remercier l’équipe de Parlons Sports et tous les supporteurs de nous soutenir lors des matchs et même sur les réseaux sociaux. En ce qui concerne notre qualification nous sommes contents mais nous n’avons pas réellement choisi notre destin. Avec un peu de chance, nous sommes qualifiés et c’est cela le plus important. Maintenant on doit oublier le passé et nous projeter pour réussir nos Play off.
Le match de demain est capital, comment faire pour essayer de rentrer le mieux possible dans ces Play off ?
Dans l’équipe, on est tous conscients du fait que le match de demain est le match le plus important de la saison. Toute la semaine on essaye de se préparer pour que l’on soit dans les meilleures conditions possibles. On sait qu’on a une belle équipe et qu’on est capables de faire quelque chose mais pour ça, il faut qu’on joue comme une équipe.
Quel est le discours de votre staff et des joueurs entre eux concernant ce premier match en déplacement à Cergy Pontoise ?
Avec le coach et toute l’équipe, on a déjà analysé leur jeu. On sait que ça ne va pas être facile de gagner parce qu’ils ont fini premiers dans leur poule mais on y croit. On a aussi mis en place certaines tactiques donc il ne nous reste plus qu’à nous « battre ».
Parlons un peu de vous. Vous êtes natif de République Tchèque, racontez nous un peu votre parcours personnel : comment a débuté votre histoire avec le hockey ? Pourquoi être venu en France ? L’adaptation au mode de vie français a-t-elle été compliquée ?
J’ai commencé le hockey à l’âge de 5 ans dans une ville qui s’appelle Liberec. C’est une ville située au nord de la République tchèque qui compte à peu près 120 000 habitants. Quand j’avais 14 ans je me suis blessé au niveau de genou et puis quand je suis revenu il n’y avait plus de place pour moi dans l’équipe à cause d’une grande concurrence. À cette époque, un ami que je connais très bien m’a proposé de venir jouer au hockey à Reims. Je me suis dit que ça pouvait être une bonne occasion pour moi. D’un côté j’avais la possibilité de continuer à progresser au hockey et de l’autre j’avais l’occasion d’apprendre la langue.
Au début ce n’était pas facile mais au bout de quelques mois j’ai commencé à m’adapter mais maintenant je ne fais plus attention au fait que j’habite loin de ma famille et de mes proches.
Vous êtes arrivé chez les Renards roannais lors de l’été 2015, pourquoi avoir choisi le CHR après votre passage à Reims ?
Pour être honnête, je n’ai pas vraiment choisi de venir à Roanne. Le club de Reims avait à l’époque certains problèmes financiers ce qui a conduit à sa fermeture. Je me suis donc retrouvé d’un jour à l’autre sans club. C’est ensuite le club de hockey de Roanne qui m’a contacté et proposé de les rejoindre. À ce moment, je ne pouvais pas refuser cette proposition.
L’intégration dans un effectif majoritairement français a-t-elle été facile ?
Ça n’a pas du tout été difficile. Les gars de l’équipe ont été accueillants et tout s’est bien passé. En étant l’un des plus jeunes, je n’ai pas eu de mal à m’intégrer.
Est-ce que le fait de ne pas être le seul étranger a facilité votre intégration dans l’effectif ?
Ne pas être le seul étranger a sûrement joué sur la facilité de mon intégration. Je me sentais moins seul en ayant d’autres étrangers à mes cotés.
Votre grave blessure contractée en début de saison dernière a-t-elle été un vrai frein pour votre préparation ?
En ayant une fracture ouverte du tibia péroné j’ai beaucoup été déstabilisé mais jamais démotivé pour rejouer. Tout au long de cette saison je ressens quelques douleurs. Il n’est pas facile de retrouver mon niveau d’avant l’accident mais je fais tout pour.
Quels sont les objectifs du club après cette qualification pour les Play off ? Et pour les prochaines saisons ?
Nous voulons aller le plus loin possible mais on verra ce qui va se passer en fonction du score des matchs des Play off. Forcement nous espérons gagner pour que l’on puisse préparer une meilleure saison l’année prochaine.
Votre saison a connu des hauts et des bas, mais les Play off sont au rendez-vous, que restera votre plus beau souvenir sous le maillot des Renards ? Quel est votre meilleur souvenir dans toute votre carrière ?
Le club de hockey de Roanne est un club plutôt familial, et tout le monde fait tout pour que le niveau soit plus professionnel. J’ai plein de bons souvenirs et je n’oublierai pas cette saison.
Mon meilleur souvenir dans ma carrière est la victoire en championnat de République Tchèque des U18. C’était juste avant mon départ pour la France.
Avez-vous un des objectifs pour votre future carrière ? Un but ?
Mon but n’est pas de rester en D2 toute ma carrière donc je ferai tout pour monter de niveau. Je travaillerai dur et j’espère que mon travai portera ses fruits.
Pour finir : quel serait votre rêve concernant la suite de votre carrière ? De quoi rêve-ton lorsque l’on a 19 ans et que l’on joue déjà à un si haut niveau ?
Mon rêve est de jouer au plus haut niveau possible tout en ayant du plaisir. Pour cela il faut que je travaille dur mais je suis prêt à tout donner pour réaliser mes rêves. Merci !
Un grand merci à Dominik d’avoir répondu à nos questions. Toute la rédaction souhaite bonne chance aux Renards en cette veille de Play off. Vous pourrez bien évidemment retrouver leurs performances sur votre média favoris. Let’s go guys !