Championne à travers le monde dans sa discipline, Anouck Jaubert essaye maintenant de se qualifier pour les JO de Tokyo. Ceux-ci marquent l’entrée de l’escalade parmi les disciplines olympiques.
– Comment analysez-vous votre année 2019 ?
A.J. : « Elle s’est plutôt bien déroulée. C’était un gros challenge pour moi avec l’apprentissage du format combiné (vitesse, bloc et difficulté) que je ne connaissais pas. J’ai fait des progrès pendant cette année. Lors des derniers Championnats du Monde, je termine troisième à l’épreuve de vitesse, celle où je suis la plus à l’aise. Au bloc (37e) et à la difficulté (60e), je suis satisfaite de ce que j’ai accompli. »
– Qu’attendez-vous de la fin de saison ?
A.J. : « Tout ce que je souhaite, c’est une qualification pour les Jeux Olympiques. C’est mon objectif numéro un et c’est pour cela que je travaille chaque jour. Le format (combiné), nouveau, est spécial avec seulement 20 places pour le tournoi à Tokyo. En finissant 11e sur le combiné aux Championnats du Monde, j’ai une carte à jouer. Je vais attendre de voir si ça passe mais il reste dans tous les cas une possibilité début 2020. »
– La qualification aux J.O. est très compliquée…
A.J. : « Les Jeux Olympiques, c’est la consécration ultime pour un athlète. L’escalade y arrive, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Le format combiné choisi pour la compétition m’a obligée à travailler encore plus. Je n’étais pas trop emballée à l’idée de m’écarter de la vitesse pour apprendre autre chose. C’est un gros défi pour moi. »
– D’où vient votre préférence à la vitesse ?
A.J. : « C’est le mode qui convient le mieux au grand public. C’est surtout en vitesse que c’est le plus compréhensible pour le spectateur. C’est un effort de quelques secondes pour aller taper le premier en haut du mur. Le coup de projecteur aux J.O. va permettre à l’escalade de se développer. »
– Vous êtes licenciée à Saint-Etienne mais vous ne vous y entraînez pas, pourquoi ?
A.J. : « J’ai commencé ici, à Saint-Etienne du côté d’Escapilade. C’est mon club de coeur. Depuis 2014, je réalise en même temps mes études à Grenoble. Je suis au Pôle Espoir de Voiron. Tout mon emploi du temps est organisé en fonction de l’escalade. »