Discipline entourée de clichés, la pole dance est un sport qui séduit de plus en plus de personnes en France. Pour comprendre cet engouement, je suis allé tester une séance d’initiation à Body and Steel, une expérience originale.
Souvent associée à un “sport de fille”, la pole dance a une image de pratique ou la souplesse et la grâce semblent essentielles, premier problème pour moi. Raide comme un manche à balai je me présente pour une première séance, très vite rassuré par l’entraide et la bonne ambiance du cours. Courageux et téméraire, je tente de réaliser des premières figures, de bases, et je mesure l’étendue de la difficulté de s’accrocher à une barre de fer. Le relâchement est un atout essentiel pour réussir des figures, mes bras en décident autrement, restant crispé à la barre, par peur de tomber. Mon flair ne se trompe pas, ma souplesse est restée au vestiaire.
Un sport physique et intense
Des échecs encore et encore, mais au bout de 2h d’entraînement, je réussis, à ma plus grande joie, à réaliser des figures simples comme “le skateur” (NDLR : tourner autour de la barre avec la jambe enlacée). Bilan : Un sport intense qui demande une concentration et une maîtrise de son corps, mais auquel on se prend vite au jeu.
Présente au sein de la Fédération Française de Danse (FFD), la pole dance est une discipline gymnique officiellement reconnue depuis peu en tant que sport en Europe. Mélange de danse et d’acrobatie avec une barre de fer, c’est une activité extrêmement physique, qui exige force et souplesse. Un sport en plein développement, on estime à 25000, le nombre de pratiquants dans les 250 écoles présentes dans toute la France. Pour Lydie Nucci, prof de pôle dance à Body and Steel depuis 10 ans, retrouver confiance en elle l’a poussé à commencer cette discipline : “Après ma grossesse, je me sentais pas bien dans mon corps. J’étais à la recherche d’une activité qui lui permettrait de reprendre confiance en moi et de tonifier mon corps. Le plaisir de bouger et de se dépasser m’a poussé à donner des cours aujourd’hui”.