Lors de son point presse l’entraîneur de l’ASSE est revenu sur la défaite à Rennes sans s’étendre sur l’arbitrage. Un peu plus sur le but encaissé sur corner « insupportable ». Il attend de ses joueurs qu’ils soient « forts mentalement et techniquement » pour refaire de Geoffroy-Guichard « un endroit dangereux pour l’adversaire ».
– Jean-Louis Gasset, deux jours, c’est suffisant pour digérer une défaite comme celle de à Rennes ?
Ce n’est pas comme ça que je raisonne. On est à la veille d’un match très important. Il s’est passé ce qu’il s’est passé. On a déchiré la feuille et maintenant, il faut voir comment les joueurs ont récupéré, qui peut faire un match 72 heures après, avec ensuite Paris.
– Vous pensez que vos joueurs sont encore agacés ?
Agacés ? On me le faisait déjà tout petit … Peut-être. J’ai vu des joueurs, même les plus chevronnés, qui étaient irrités. On en a discuté et ça ne sert à rien. On peut regarder le classement du VAR, dire qu’on en est dernier, on ne ne va pas nous remettre de médaille. Aimé Jacquet disait qu’il y a des cycles dans le football, alors après les nuages vient le soleil. Il faut être fort mentalement et techniquement pour renverser la vapeur. On traverse des turbulences depuis le 20 janvier. Il faut retrouver de la sérénité, moi le premier, pour reprendre notre marche en avant, refaire de Geoffroy-Guichard un endroit dangereux pour l’adversaire et dans lequel on se sent bien, nous.
– Vous avez déjà été expulsé dans votre carrière ?
Une fois par an. Quand je dis trop c’est trop. Je n’ai pas l’habitude de m’énerver ou de disjoncter, mais malgré l’expérience, ça peut arriver.
– Comme vous avez-vous trouvé Aït Bennasser ?
Pas mal dans une équipe expérimentale, surtout au milieu. C’est la première fois que nous jouions sans nos deux poumons. Selnaes est parti, on récupère M’Vila. A Rennes, en première mi-temps, c’était cohérent mais on a manqué d’efficacité. On doit égaliser et surtout ne pas prendre ce but sur coup de pied arrêté. Ca m’est insupportable et je l’ai fait savoir. Après, Aït Bennasser a baissé de rythme, je le savais parce qu’il manque de temps de jeu.
– Il peut enchaîner ?
Trois jours, est-ce suffisant, malgré son âge ? Sinon, on trouvera une autre solution.
– Quelle différence entre lui et Selnaes ?
Il va déjà falloir qu’il joue avec M’Vila et on ne peut pas faire un travail tactique. Il faudra qu’il s’adapte. Avec Kevin Monnet-Paquet. Il était plus défensif, avec Yann, il devra être plus offensif.
– Le classement s’est resserré ?
L’avantage, c’est qu’on sera les seuls à jouer et si on a 40 points mercredi soir, je serai très satisfait, malgré tous les vents contraires.
– C’est le match le plus important de la semaine ?
Bien sûr. Paris, c’est un match de gala dans lequel on n’aura rien à perdre. Celui-ci est important parce qu’on traverse une passe difficile, qu’on doit retrouver de l’allant, la victoire et notre public, même s’il ne sera pas derrière les buts. Et ça fait partie des vents contraires…
– La période difficile remonte au derby ?
C’est sûr que prendre un but à la dernière minute nous a mis un coup, mais dans la vie, il faut se relever de tout. On a eu un accident ou deux, ça arrive à toutes les équipes. C’est là qu’on voit la capacité des joueurs, des hommes surtout, à se reprendre.
– Vous avez évoqué les buts encaissés sur coups de pied arrêté. Qu’avez vous dit à vos joueurs ?
Sur les corners on est au marquage individuel. Chaque joueur a un joueur. Si vous êtes responsable de l’un, vous vous dites, lui, il ne marquera pas. Il faut anticiper. Après, c’est une histoire de duels donc en perdre le moins possible. C’est un problème de concentration et d’agressivité. C’est dur d’être mené à Rennes alors qu’on fait le jeu. On commet une faute technique au milieu, on perd un ballon, corner et but. Si non n’a pas regardé le match, on pense que Rennes a balayé Saint-Etienne, 3-0. Mais pas du tout. En première mi-temps, au niveau de l’agressivité, de l’investissement, il n’y a aucun problème. Mais on a manqué d’efficacité.
– Hamouma sera le seul absent ?
Oui, il est suspendu. On ne perd que des attaquants pour des cartons…
– Beric est maintenant totalement disponible ?
Passé le 31 janvier, il fait partie de l’effectif et il aura sa chance comme les autres. A lui de la saisir.
– Comment voyez-vous la double confrontation entre Paris et Manchester ?
Je vais mettre un maillot de Paris. Je suis à 100 % derrière eux. Malgré les absences, il reste de grands joueurs. Même après l’aller, ça ne sera pas fait, mais je les vois passer, bien sûr.