Jénia Grebennikov, le libéro de l’équipe de France, a répondu aux questions de la FFVB sur ses débuts en Italie mais aussi sur l’échéance du TQO qui se déroulera à Berlin du 05 au 10 Janvier prochain. Retour sur un libéro, qui impose son jeu et ses défenses au monde entier.
“Nous travaillons tous ensemble pour progresser et faire de bons résultats.”
Libéro? Pas son poste d’origine.
Le poste de libéro a été crée il y a une quinzaine d’année permettant aux joueurs de toute taille d’accéder au haut niveau et ce dernier passe tout le match à l’arrière. Il ne peut ni attaquer, ni servir, ni contrer. Pour faire simple son rôle est limité à la réception et à la défense. Avec ses 1m88, Grebbenikov aurait pu songer à être réceptionneur/attaquant mais selon son père, ancien entraîneur de Rennes, il n’aurait pas pu atteindre, l’excellence, l’équipe de France, un rêve de gosse pour Jénia. Mais le choix de libéro se sera fait très jeune pour Grebennikov. En effet à l’âge de 16 ans, son père lui propose soit de rester réceptionneur/attaquant, soit de se spécialiser au poste de libéro pour pouvoir atteindre la sélection français. Et oui, le choix fut extrêmement compliqué car comme tout jeune volleyeur, attaquer et mettre des cratères c’est génial. Mais Jénia n’a jamais oublié son rêve ultime, rejoindre l’équipe de France. Son rêve a donc pris le dessus et le jeune joueur aidé par son père Boris, s’est spécialisé à ce poste. “J’aimais bien être dans la lumière. J’étais attaquant, j’avais tous les ballons et je me régalais. En tant que libéro, j’avais peur de ne pas avoir de reconnaissance. D’entendre des remarques du genre: ‘Pourquoi il a un T-shirt différent des autres celui-là?”.
“Pourquoi il a un T-shirt différent des autres celui-là?”
L’équipe de France? Un rêve devenu réalité
Pour le jeune libéro, son rêve ultime était d’intégrer le groupe France. Et c’est chose faite, avec la manière en plus; Laurent Tillie a pleine confiance en Jénia, qu’il a même, dès son arrivée à la tête du groupe France, installé comme titulaire. Jénia ne cesse même de monter en puissance et son palmarès le démontre. En 2014, il est demi-finaliste du Championnat du Monde et il termine même meilleur libéro de ce championnat. Puis ensuite c’est une victoire en Ligue Mondiale où il aura été prépondérant en défense et la consécration avec la victoire en Championnat d’Europe où il est élu meilleur libéro de ce Championnat d’Europe qui vient accroître sa notoriété. Il récupère des balles on ne sait comment, réalise des défenses parfaites. Bref, Jénia a bien sa place dans cette #TeamYavbou. Grebbenikov retenu pour la préparation du TQO, aura donc encore tout le temps de nous montrer son talent.
« Jenia, c’est la joie de vivre, il a toujours le sourire. Sur le terrain, il dégage toujours une grosse envie de jouer, il fait preuve de courage aussi parce qu’il est sur un poste difficile qui demande beaucoup d’abnégation et de travail. Pour moi, c’est le meilleur libero du monde. » – Laurent TILLIE
Après avoir débuté sa carrière professionnelle à Rennes, ensuite en Allemagne, Grebennikov découvre cette saison un championnat relevé, la Serie A italienne. “C’est très difficile, toutes les équipes sont d’un niveau élevé, il faut se battre tous les week-ends. En plus avec Modène, l’équipe d’Earvin (Ngapeth), nous sommes les favoris du Championnat, si bien que toutes les équipes essaient de nous faire déjouer, elles n’ont rien à perdre quand elles nous affrontent, il faut donc se bagarrer à chaque fois. C’est très dur, mais j’aime bien ça !” Mais les défis, Grebennikov aime bien ça; très bien intégré dans le groupe de Macerata, le joueur tiens aujourd’hui sa place, même si l’intégration n’a pas toujours été simple avec une équipe en reconstruction. Grebennikov et les siens compte aujourd’hui une seule défaite toutes compétitions confondues, face à Modène, l’équipe d’Earvin Ngapeth. Il s’est exprimé à ce sujet: “Nous avons d’abord été menés 2-0, mais nous avons su revenir pour prendre un point précieux qui nous permet de rester ex-aequo au classement avec Modène, c’est important d’être le mieux classé possible pour avoir un bon tableau en play-offs, mais aussi en Coupe d’Italie pour laquelle le classement est pris en compte. Ensuite, nous menons au tie-break, mais nous perdons le match 15-17 sur un coup de malchance: le service de leur pointu va dehors mais touche le pied de notre pointu, c’est comme ça ! Sinon, avec Earvin, nous n’avons pas eu trop le temps de parler, mais j’étais content de le revoir.”
« Nous apportons tous notre grain de folie, le plaisir d’être ensemble et notre passion pour le volley. Nous sommes tous potes, nous nous tirons vers le haut, pour faire en sorte d’aller tous vers le même objectif » – Jénia Grebennikov
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