La France débute le second tour des Championnats du Monde à Varna (Bulgarie). A cette occasion, les Bleus devaient réaliser un sans faute pour espérer rejoindre le Final Four. Une qualification bien mal embarquée, puisque les Bleus n’ont pas su repousser les assauts serbes, au bout du tie-break (3-2).
Dès le début de la rencontre, les deux équipes se rendent coup pour coup, avant que la France ne parviennent à prendre de l’avance. Une avance de courte durée, puisque les Serbes vont parvenir à revenir au score (10-10) obligeant Laurent Tillie à prendre un temps-mort. Sur un challenge perdu de la Serbie, les français parviennent à faire un break (14-12). Solide au block, et performante à l’attaque, la sélection tricolore empoche le second temps-mort technique avec trois longueurs d’avance (16-13). Mais les Serbes, comme lors du début du set parviennent à revenir (18-17), mais les coéquipiers de Nicolas Le Goff, sérieux, parviennent à conserver leur avance (21-19). Avec des erreurs serbes, et un jeu solide français, les tricolores s’offrent trois balles de set (24-21) et la seconde sera la bonne (25-22).
Les protégés de Laurent Tillie débute la deuxième manche sur les chapeaux de roue (3-0), avant de voir comme lors du set précédent, un retour serbe (6-5). Les Serbes semblent perturber par le jeu français et ne parviennent pas à imposer leur propre jeu (13-9), obligeant le technicien serbe à stopper le jeu. Mais rien n’y fait, la France parvient à creuser son écart pour empocher le second temps-mort technique, bien que le sélectionneur serbe ne demande un challenge non-gagné pour une balle “out” (16-11). Mais après une baisse de régime française, les Serbes parviennent à recoller au score et à prendre les devants (18-19), sur un service manqué de Ngapeth. Alors que les serbes étaient dangereux, la France solide est parvenu à inverser la tendance pour s’offrir trois balles de seconde manche. Mais hésitant, les Français voient la Serbie recoller au score (24-24) et les Bleus concèdent ladite seconde manche (24-26).
La troisième manche se poursuit dans la continuité de la deuxième. Toujours plus agressifs, toujours plus efficaces à l’attaque, les Serbes prennent rapidement le large, avec jusqu’à quatre points d’avance. Les points défilent et jamais les Français ne parviennent à réduire l’écart de manière significative. Et même lorsque les tricolores parviennent à défendre, le block serbe se montre parfaitement à l’aise et enfonce encore un peu plus la tête de leurs adversaires sous l’eau. Le temps mort demandé à 16-12 inverse la tendance. Un mordu vulgaire, puis un ace de Brizard, et voilà la manche relancée (17-16) au moment d’un temps mort serbe. La France navigue alors à 2 ou 3 points des Serbes. Mais encore et toujours, l’attaque serbe est intraitable, trouvant des angles parfois hallucinants, comme Krsmanovic ou Atanasijevic. Jovovic et Kovacevic sont parfaits au block, et la Serbie s’offre cinq balles de set (24-19). La seconde est la bonne (25-20). Les Bleus sont au pied du mur.
Déterminés à conserver leurs chances de qualifications, les Bleus attaquent le set avec un break d’entrée. Désabusés par la puissance serbe, les Français jouent davantage dans la finesse, dans le touché. Une tactique payante par intermittence, les Serbes ayant rapidement compris le petit jeu adverse. Deux grosses fautes des coéquipiers de Petric, et la France bascule en tête avec une marge (8-4). Si tout n’est pas parfait, la France est efficace et plus précise dans ses attaques, obligeant la Serbie à prendre un temps mort (11-6). Chaque équipe fait ensuite son point, mais les attaques françaises sont plus tranchantes, plus nettes. On avance doucement vers le money time, dans un fauteuil, du moins au score (20-15). Et puis Stephen Boyer récite sa partition en attaque. L’ancien Chaumontais multiplie les points, permettant aux siens de dérouler dans un set plutôt tranquille. Le score est net en faveur des Bleus dans cette quatrième manche (25-18). Place au tie-break, plus décisif que jamais.
Tactiques différentes en début de set. Les Français détruit les mains serbes, là où les joueurs de l’Est favorisent des attaques très précises, dans des zones désertées par la défense. Les deux équipes se rendent coup pour coup. Boyer fait énormément de bien aux siens, prenant l’initiative (4-4). Un gros problème de communication offre alors un point cadeau aux Serbes. Puis une faute de filet. Deux offrandes fructifiées par un block de Lusinac (7-5). Puis Boyer à l’attaque, Le Goff au contre, permettent de remettre les compteurs à zéro (7-7). Ngapeth donne même l’avantage aux Bleus au moment de changer de côté (8-7). Et puis Kévin Tillie réalise une grosse défense, enchaînée d’une énorme attaque face à trois contreurs. La France fait le break (10-8) ! Atanasijevic tient alors la Serbie à lui tout seul. Gros service, attaque dans les mains, puis un ace. L’œuvre d’un seul homme qui fait passer la Serbie en tête (12-11). L’atmosphère devient irrespirable, Stephen Boyer met tout dans ses attaques, la France recolle (13-13). Ngapeth sort alors un coup dont il a le secret. A longue distance, sa balle meurt dans le terrain ! La première balle de match est française. Mais Rossard commet une faute au service pour prolonger le plaisir (14-14). Une diagonale de Tillie offre une seconde chance aux Bleus de conclure. Mais cette fois-ci c’est Boyer qui commet la faute au service (15-15). Atanasijevic sort son block sur une attaque de Tillie, Mais Lusinac ne tremble pas pour effacer une troisième balle de match (16-16). Stratosphérique Atanasijevic qui profite d’un isolement total pour offrir une première balle de match aux siens. Et une suffit. Nicolas Le Goff manque sa réception… et la France s’incline 18-16 au tie-break.
Au classement, La France est bien mal embarquée et doit espérer un grand renversement pour se qualifier. Il faudra absolument battre l’Argentine et la Pologne avec trois points, et espérer un faux pas serbe.
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Hugo Plathey et Nicolas Berriegts