Suite de notre série sur les métiers autour du sport. Après les communicants et les photographes, nous sommes partis à la rencontre des kinésithérapeutes.
Ils ont un rôle crucial pour le sportif. Les kinésithérapeutes font partie intégrante des staffs des clubs de haut niveau. Quand on leur demande de définir leur métier tout simplement, les réponses sont souvent identiques. “C’est à la fois simple et non. C’est beaucoup de travail d’accompagnement et de suivi du sportif. On va l’avoir quand il est blessé, en phase de récupération, pour des défauts musculaires, des bilans… c’est très varié” explique Antoine Saumet, professionnel qui a suivi Arthur Forissier et qui travaille aussi pour l’AS Saint-Etienne. “C’est un métier où nous prenons soin du sportif. Nous passons beaucoup de temps isolé avec lui et on rentre forcément dans leur intimité. Il y a une vraie relation de confiance qui s’installe” poursuit Pierre Vernin, kiné de la Chorale de Roanne et du Roanne Hockey. Une relation qui est donc privilégiée entre le professionnel et l’humain. Le besoin du sportif est autant physique que psychologique. “Dans un staff, on est un peu la personne privilégiée. Quand le coach va avoir un rôle un peu plus dur, nous on arrive dans des moments plus calmes” soutient Antoine Saumet.
Garder une crédibilité
Pierre Vernin aurait bien pu devenir sportif professionnel. Parti aux Etats-Unis étant plus jeune, il a embrassé une carrière au tennis. Finalement, il est resté dans son domaine de prédilection en devant kinésithérapeute. “Je pense que pour travailler avec des sportifs, il faut l’être déjà. Cela permet de mieux comprendre leurs humeurs et leurs besoins”. Devenir kiné dans les clubs ou pour des individualités dans le monde du sport ne s’improvise pas. Antoine Saumet est dans la même pensée que son homologue roannais. “On sait qu’il n’y a pas beaucoup de place dans le sport de haut niveau. J’ai eu la chance de rencontrer Arthur Forissier qui m’a fait confiance. C’est un job de contact où l’on se fait un réseau petit à petit”. Enfin, si le lien qui unit le patient au professionnel est fort, il ne doit pas dépasser certaines limites. “C’est la vraie difficulté du métier. On doit être proche d’eux sans être pote. Il faut garder une certaine crédibilité pour avancer” termine Pierre Vernin. Le Roannais est devenu il y a peu le kiné de la Chorale de Roanne et est investi pleinement dans cette nouvelle aventure. “C’est une expérience prenante, qui demande du travail mais qui est très riche personnellement”. Pour Antoine Saumet, qui travaille en libéral avec une clientèle très sportive, la kinésithérapie est le fruit de belles rencontres. “On arrive à établir des relations assez sympathiques qui vont parfois bien au-delà de l’aspect professionnel”. Toutes ces facettes du métier de kiné font de la profession un pilier incontournable du sport de haut niveau.