La fédération d’Athlétisme Kényane est dans la tourmente. Au siège de la fédération, les athlètes se sont barricadés pour protester contre la corruption dont sont accusés les officiels.
Ce qui est en train de se passer au Kenya est à peine croyable, mais pourtant cela est bien vraie. En effet, une soixantaine d’athlètes kényans sont retranchés et barricadés au siège de la fédération d’athlétisme à Nairobi. Depuis lundi, ces derniers réclament un départ des dirigeants accusés de corruption et de laxisme concernant le dopage.
“Régler les différents problèmes de la fédération kényane “
« Nous voulons résoudre les problèmes de longue date nous affectant comme la corruption, le dopage et autres », a déclaré le secrétaire de l’AAPK (association des athlètes professionnels du Kenya) Julius Ndegwa. Ce dernier est à l’origine de cette protestation, alors que les manifestants et les représentants du ministère des sports se sont ce mardi pour tenter de trouver une solution. « Nous attendons les résultats de cette réunion… Nous sommes complètement surpris », a affirmé Jackson Tuwei, le directeur de la fédération kényane. L’action des kényans a été soutenue par Wesley Korir; président de l’AAPK, ancien recordman du marathon, vainqueur du Marathon de Boston en 2012 et devenu aujourd’hui homme politique.
C’est la semaine dernière qu’un article du Sunday Times a révélé que le président de la fédération kényane, Isaiah Kiplagat mais aussi le vice-président David Okeyo et enfin l’ancien trésorier Joseph Kinyua, avaient détourné $700 000, soit l’équivalent de 650 000€ d’un contrat de partenariat entre la fédération du Kenya et Nike. Mais c’est aussi des affaires de dopage qui touchent la sélection d’athlétisme kényane depuis 2012, où plus de trente athlètes kényans ont été suspendus tandis que cinq autres ont été bannis pour avoir été contrôlés positif.