Le coach de l’Entente Saint-Chamond Volley a répondu à nos questions dans le cadre de la rubrique “Instant Tactique” de notre dernier magazine Parlons Sports Loire.
La composition d’équipe
“Il n’y a pas vraiment de suspense”
Sachant qu’on est une équipe professionnelle, on a déjà un set de base relativement précis. L’effectif est payé et s’entraîne deux fois par jour, donc on connaît automatiquement les joueuses. On a sept joueuses sur le terrain pour un effectif de neuf joueuses, il n’y a pas vraiment de suspense sur la composition de départ. Même s’il peut y avoir des modifications en cas de besoin, bien sûr.
La tactique
“J’utilise la vidéo et les statistiques”
On a des préférences par rapport aux profils physiques et techniques de nos joueuses, à ce qu’elles sont capables de faire. On essaie d’abord de travailler sur notre profil d’équipe. Ensuite, j’utilise la vidéo et les statistiques. En début de semaine, je fais un retour sur le match qu’on vient de jouer. Le mercredi et le jeudi, je travaille sur l’équipe qu’on va affronter le week-end suivant. J’établis les statistiques des joueuses pour trouver leurs points forts, leurs points faibles. À partir de là, on fait un travail collectif d’analyse vidéo, pour que les joueuses comprennent le schéma de jeu et qu’on puisse le travailler.
L’entraînement
“J’ai une planification sur l’année”
On a une première séance le lundi, où on fait de l’adaptation de jeu en opposition. Le mardi, on travaille un aspect technique que je juge important pour notre groupe, par rapport à mes objectifs. J’ai une planification sur l’année, c’est-à-dire qu’à telle date je veux qu’on soit capable de faire ça, à telle date de faire ça, et ainsi de suite. Le mercredi et le vendredi, on fait du spécifique par petits groupes. Le jeudi soir et le vendredi soir, on travaille par rapport à notre futur adversaire. Il y a aussi la musculation, qui dépend de notre cycle et de notre préparation. On cible certains matches importants.
S’inspirer des autres
“C’est important de ne pas se fermer”
Si on veut être un entraîneur à la page et progresser au lieu de stagner, on est obligé de changer car le volley évolue. On s’en rend compte en allant voir nos collègues du niveau supérieur. J’ai par exemple passé une semaine à l’ASPTT Mulhouse, qui est le premier club français. Mais je n’ai pas d’inspiration propre sur une personne précise. Selon mon équipe et mes joueuses, je vais regarder des profils semblables pour voir comment ils travaillent. C’est important de ne pas se fermer, d’aller voir ce qu’il se passe ailleurs et d’échanger avec les autres.