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Lors de son point presse avant le déplacement à Dijon, Claude Puel était « d’humeur chafouine » selon les quelques confrères présents. Pourquoi, alors qu’il aurait dû retrouver le sourire en même temps que presque tous ses joueurs blessés ? Peut-être parce qu’il venait d’apprendre le licenciement de Patrick Vieira par les dirigeants niçois. Et que cela lui rappelait de vilains souvenirs, son départ de Leicester après seulement trois défaites. L’entraîneur est un fusible; plus qu’une évidence, c’est une redondance. Le manager de l’ASSE a été payé pour le savoir sans que les millions pansent les plaies qui ne sont pas seulement d’amour propre. Vieira était venu pour développer un projet mais comme le regrettait Puel dans So foot « Tour le monde n’a pas une vision à moyen terme ». Les actionnaires sont encore plus pressés que les présidents-supporters d’hier. Ce n’est pas un hasard si le coach stéphanois a voulu se faire accompagner par un directeur général quand il a signé à Saint-Étienne, ni s’il est entré au Directoire avec les pleins pouvoirs sportifs. Ce n’est pas une assurance tout risques, mais cela lui a au moins permis de résister à la série de sept défaites consécutives à défaut d’avoir pu mener un recrutement tel qu’il l’espérait. « Dans ma carrière, jamais un joueur n’a signé sans mon autorisation » expliquait-il dans So foot. Cette saison, il a surtout vu des joueurs partir et son groupe s’affaiblir.
Par Didier Bigard