L’emblématique capitaine de l’AS Saint-Etienne est revenu pour nous sur sa carrière, la future saison avec les Verts et sa vie dans la Loire.
Avant d’entamer une dix-huitième saison sous le maillot professionnel de l’ASSE, Loïc Perrin fait désormais partie du cercle très fermé des joueurs fidèles à leurs couleurs. Ses premiers pas, le natif de Saint-Etienne les fait dans le Chaudron le 15 août 2003. Remplaçant au début du match de Ligue 2 contre Lorient, il rentre à la place de Stéphane Hernandez en toute fin de rencontre. Depuis cet instant là, le milieu de terrain reconverti défenseur central est définitivement entré dans le cœur du public stéphanois. « Dans le football, c’est difficile d’imaginer les choses et d’anticiper sa carrière. Forcément, rester dans le même club, c’est quelque chose qui devient rare avec les nouvelles données de notre sport. Je suis très fier de porter ce maillot Vert depuis tant d’années ».
« Le club a évolué »
Avec Sainté, Loïc Perrin a tout connu. La Ligue 2, d’abord, puis une montée lors de sa première saison en pro. Les années d’après ont été plus mouvementées dans un club qui a connu l’Europe, la peur de la descente, et de nombreux changements d’entraîneur. En 2010, la donne change avec l’arrivée de Christophe Galtier à la tête des Verts. « Sa venue nous a apporté de la stabilité et au regard de ce qui a suivi, c’est une chose importante. Nous arrivons maintenant à être réguliers et à jouer souvent l’Europe. Le club a beaucoup évolué, l’ASSE a pris une nouvelle dimension au fur et à mesure des années ». Enfant du Forez, le joueur a préféré ne jamais quitter le navire stéphanois. Cadre de l’équipe et capitaine depuis de nombreuses saisons, Loïc Perrin garde néanmoins des ambitions pour celle qui vient de démarrer. « Nous savons que les moyens sont très importants désormais et nous empêchent de rivaliser avec les meilleurs du championnat. Pourtant, nous arrivons à finir bien placés. J’ai connu l’Europe avec Sainté et bien sûr que la Ligue des Champions serait un rêve pour nous comme pour les supporters. Il n’est jamais trop tard. Cela fait partie de l’ADN du club et les gens sont très attachés aux compétitions européennes».
Chouchou du public
Après un passage compliqué pour le club avec le départ de Christophe Galtier, l’ASSE a retrouvé des couleurs sous la houlette de Jean-Louis Gasset la saison dernière. Le technicien a laissé sa place cette année à son adjoint, Ghislain Printant, qui représente lui aussi une forme de continuité. « Le nouvel entraîneur connaît le groupe, il a beaucoup d’idées communes avec Jean-Louis Gasset ». Au-delà de l’aspect sportif, Loïc Perrin jouit d’une belle cote de popularité avec le public stéphanois. Un phénomène expliqué par les relations idéales entre le joueur et les groupes de supporters. « C’est un public de passionnés ici à Saint-Etienne. Il encourage sans cesse ses joueurs. J’essaye de partager au maximum avec les supporters. Il y a beaucoup de respect entre eux et moi ». L’homme aux 362 matchs de Ligue 1 sous le maillot vert est sans doute l’un des éléments les plus importants de l’équipe ces dernières saisons.
Un futur rôle à l’ASSE après sa carrière ?
A bientôt 34 ans, malgré les nombreuses graves blessures qu’il a pu connaître tout au long de sa carrière, Loïc Perrin se voit encore longtemps chez les Verts. « Il me reste une année de contrat, on verra comment ça va physiquement, c’est le terrain qui va parler . J’espère jouer le plus longtemps possible ». Quand on évoque l’après-carrière et la possibilité éventuelle de devenir entraîneur comme de nombreux anciens joueurs, le capitaine de l’ASSE ne s’imagine pas près des terrains. « Aujourd’hui ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse. Je me vois plus avoir un rôle au sein du club ». Avant cela, une saison excitante s’offre au défenseur central avec notamment la Ligue Europa, où le numéro 24 et ses coéquipiers espèrent faire bonne figure cette année.
Une vie bien remplie
En dehors du foot, Loïc Perrin garde cette même image positive qu’il renvoie au grand public. Il aime profiter de la vie et de sa famille. En parallèle de sa carrière de footballeur, il suit une formation universitaire à distance depuis un an. Passionné par le football, le défenseur des Verts aime garder un œil sur les autres sports. « Il m’arrive d’aller voir du tennis ou du basket dans la Loire. Avant, j’aimais beaucoup aller encourager l’ASM au rugby à Clermont. Je ne suis pas un fou de foot à la télé mais quand on est professionnel, on doit suivre un minimum l’actualité ». Il faut rajouter à cela le complexe « Club 42 » qu’il gère depuis 2009 et « Pomme de Pin », la marque de vêtement locale pour laquelle il est ambassadeur. Papa de deux enfants, Loïc Perrin n’a jamais le temps de s’ennuyer.