La gymnaste française originaire d’Annonay a vécu des derniers mois compliqués, avec une grave blessure, une rupture complète du ligament croisé antérieur du genou à l’entraînement, l’empêchant d’aller aux derniers J.O, une épreuve difficile à vivre.
Comment avez-vous vécu cette rupture complète du ligament croisé, une des pires blessures pour un sportif, qui vous a empêchée de faire les J.O ?
C’est dur, très dur. J’ai même pas les mots pour décrire ce que j’ai ressenti à ce moment-là, rien n’est assez fort pour exprimer ça. C’est un vrai coup de poignard. J’ai consacré plus de 10 ans de ma vie à cet objectif (ndlr : les J.O), et d’un coup je ne peux plus tenter ma chance. Le plus dur, ça a été d’accepter, ça m’a pris une bonne semaine pour réaliser. Grâce à ma famille et mes proches, j’ai pu passer à autre chose, même mon kiné, ils sont encore présents aujourd’hui.
Les sensations sont-elles revenues après une aussi grosse blessure ?
Il a fallu un petit peu de temps, forcément après une telle blessure, notamment au niveau de la confiance. Même si le corps peut le faire, il faut que la tête arrive à suivre. Les sensations ne sont pas revenues facilement, mais avec de l’entraînement, ça aide.
Mentalement, c’est compliqué de revenir et de retrouver de la confiance ?
C’est un vrai travail sur le long terme à ne pas négliger. Des jours ça va, d’autres fois, je repense à comment j’aurais pu faire pour éviter cette blessure et faire les J.O. Cet été notamment, c’est quelque chose que j’avais en tête mais là, c’est impossible pour moi de retourner à l’entraînement en ayant encore cet épisode en tête. Je ne pense plus à cette blessure et je me projette pour la suite.
Paris 2024 devient un objectif encore plus important maintenant ?
Je m’y suis projetée directement dès que j’ai su que j’allais rater ceux de Tokyo. J’ai eu conscience rapidement que j’avais le niveau pour faire cette compétition. Voir ça de l’extérieur, ça donne encore plus envie d’y être. J’ai plein d’autres compétitions avant pour revenir et me tester, enchaîner les championnats d’Europe et du Monde, pour un retour en 2022 à 100%.