Éliminés avec les honneurs en demi-finale, le LOU aura réalisé un parcours remarquable en championnat cette saison. Un bilan positif qui laisse voir l’avenir de façon positive.
Malgré une défaite nette en demi-finale face à Montpellier (40-14), les Lyonnais en ont surpris plus d’un cette saison en jouant les places hautes du Top 14. Pour ce club remonté en première division en 2016, l’affaire n’était pas gagnée. La saison dernière, les Rhodaniens avaient pu se maintenir grâce à une 10e place obtenue.
Cette saison, les hommes de Pierre Mignoni n’ont pas traîné réalisant un superbe début de saison. Après avoir battu en ouverture du championnat le Stade Français (26-16) et Brive (29-14), les Lyonnais s’inclinent à Pau (30-14). C’est le début d’une série incroyable de cinq victoires avec à chaque fois plus de 20 points marqués : Bordeaux-Bègles (49-14), Castres (31-12), le Racing 92 (20-17), Agen (25-6) et Oyonnax (52-18), tous sont balayés par l’équipe lyonnaise. Le LOU occupe même la tête du Top 14 entre la 7e et 10e journée. Cependant, les rouges et noirs vont subir le contre-coup de ce début de saison canon. Avec la Coupe d’Europe et le calendrier difficile imposé, les Rhodaniens subissent à leur tour une série de cinq défaites consécutives (La Rochelle, Clermont, Toulouse, Toulon, Montpellier). Après 13 journées, les Lyonnais se classent 7e avec 33 points à égalité avec Toulouse (6e) et Bordeaux (8e).
Une élimination européenne comme tremplin
Qualifié en challenge Européen, le LOU ne vit cette saison que sa deuxième participation en Coupe d’Europe de son histoire seulement. Cette inexpérience va coûter cher aux Lyonnais. Dans une poule composée de Cardiff Blues, Sale Sharks et su Stade Toulousain, les joueurs du Rhône s’inclinent à quatre reprises pour deux petits succès seulement. Avec 11 points, ils finissent derniers du groupe et ne se qualifient pas pour les quarts. Un mal pour un bien si l’on regarde la suite de la saison.
En effet, libérés de ce doublon, les Lyonnais vont parvenir à se stabiliser dans les six premières places, qualificatives pour les phases finales du championnat. Ironie du destin, c’est face à Montpellier à domicile que les joueurs du LOU valident leur qualification grâce à une victoire 32-14. Le club rhodanien dispute la phase finale du Top 14 pour la première fois de son histoire. Opposé à Toulon en barrages au Stade Mayol, c’est au terme d’un match fou et d’un score nul (19-19) que Lyon se qualifie. En effet, en cas d’égalité en prolongations, c’est l’équipe ayant marqué le plus d’essais qui l’emporte. Grâce à deux réalisations à une, le LOU s’offre alors une demi-finale chez eux au Groupama Stadium. La suite, on l’a connaît. Peu en réussite et face à des Montpelliérains implacables, le LOU perd sa demi-finale 40-14 et voit ses rêves de Stade de France s’envoler.
Michalak, salut l’artiste !
Cependant, il faut saluer le travail de Pierre Mignoni qui aura mené son groupe avec brio du début à la fin en surmontant les périodes difficiles et en donnant confiance à cette équipe. Composés de jeunes joueurs anonymes et plus expérimentés, les Lyonnais auront fait le spectacle cette saison (3e équipe en terme de bonus offensifs et 699 points inscrits). Parmi les joueurs clés de cette aventure, on notera la renaissance de Lionel Beauxis (auteur de 179 points et qui retrouvera le XV de France lors du Tournoi des 6 Nations) et l’Australien Toby Arnold (3e meilleur marqueur avec 13 essais inscrits). Enfin, cette saison fut aussi la dernière pour Frédéric Michalak. L’ancien international français met fin à 18 ans de professionnalisme marqués par des passages au Stade Toulousain, en Afrique du Sud aux Natal Sharks, au RC Toulon et enfin au LOU. Une tradition pour le club lyonnais qui avait déjà accompagné Sébastien Chabal et Lionel Nallet vers la retraite.