La jeune nageuse roannaise a connu un tournant dans sa carrière en décembre 2021, lorsqu’elle s’est hissée pour la première fois en finale A des Championnats de France élites à Montpellier.
Depuis quelques mois, vous semblez avoir franchi un cap. Comment jugez-vous votre progression ?
L.B. : “Depuis le mois de janvier, c’est un peu plus compliqué au niveau des entraînements. Nous n’avons pas eu le bon rythme pour préparer les Championnats de France élites de Limoges en avril. Malgré cela, je me sens bien. Je suis plutôt satisfaite des performances que j’ai pu avoir ces derniers temps. On va dans le bon sens.”
Lors des Championnats de France élites, vous vous rapprochez de plus en plus des meilleures, comment le ressentez-vous ?
L.B. : “Je pense qu’il me fallait un déclic psychologique. C’est ce qui s’est passé à Montpellier en décembre où je me suis hissée en finale A pour la première fois. J’ai en plus terminé quatrième de la course. Je sens que je peux y arriver, que maintenant je ne suis plus dans la peau du chasseur, mais il faut que je sois celle qui est chassée. Avant je n’arrivais pas à me l’ancrer dans la tête mais maintenant et depuis cette course, c’est devenu différent.”
Quels sont vos objectifs pour cette fin d’année 2022 ?
L.B. : “Je m’étais fixé à Limoges de réussir les temps pour l’équipe de France A’ et pour les Jeux Méditerranéens. Ce ne fut pas le cas mais je sais que je peux les faire cet été. C’est à cette période où je nage plus vite, ce qui est logique car j’ai plus de préparation. Avant de faire les Open cet été, j’ai un Meeting International à Porto (Portugal) début juin qui devrait être du même niveau qu’un Championnat de France élites.”
Vous restez fidèle à Roanne où vous vous entraînez toujours, pourquoi ?
L.B. : “Ici, j’ai mon coach, ma famille et tout se passe très bien. On a établi ensemble un projet sportif sur deux ans. Cela me permet d’avoir un visuel sur ce qui devrait se passer sur les prochaines années. Je fais du sport de haut niveau depuis quatre ans et, même si je pars au CREPS de Vichy l’année prochaine, je veux rester à Roanne pour m’entraîner et progresser.”
Peut-on imaginer voir un jour Lili-Rose Berthelot aux Jeux Olympiques ?
L.B. : “Pour moi, il y a quelques mois, c’était un rêve. C’est maintenant un objectif. J’ai deux ans de préparation, il y a une chronologie mise en place avec le coach. En France, deux nageuses sont sélectionnées par épreuve, ce qui restreint la sélection des Jeux. Il y a encore de belles têtes d’affiches chez les Bleues qui bataillent pour Paris sur 100 mètres papillon. J’y pense mais je crois que j’ai plus de chances pour Los Angeles en 2028.”
La ville de Roanne a fait de vous son ambassadrice en 2022, qu’est-ce que cela représente pour vous ?
L.B. : “Je ne m’y attendais pas trop pour être honnête. Il y a plein d’autres sportives sur Roanne qui réalisent de belles choses sur Roanne. C’est une fierté quand même de savoir que la ville compte sur moi.”