Un pré-contrat existait entre la Commission F1 et Pirelli pour couvrir la période 2017-2019. Toutefois, la signature de Paul Hembery, patron du pôle sportif de la firme de Milan devait encore être apposée.
C’est par une lettre de mécontentement envoyée hier matin que Paul Hembery a fait savoir que Pirelli menaçait de se retirer de la Formule 1. En effet, pour pouvoir continuer a fabriquer des pneus pour la Formule 1, Pirelli a exigé de pouvoir effectuer 25 jours de tests pour préparer la saison prochaine.
Le problème, c’est que jusque ici, pour des raison financières, les écuries avaient des objections a participer a ces tests. Il faut se déplacer et résider à proximité du circuit ou ils se déroulent. Cela représente des coûts et des frais que la plupart d’entres elles ne peuvent plus se permettre.
Mais ces journées sont cruciales dans le sens ou en 2017, le règlement technique va évoluer en grande partie. Les appuis aérodynamiques seront renforcés, les charges que subiront les pneus seront bien plus importantes. Les pneumatiques actuelles n’y résisteraient pas. De plus, c’est tout le système de suspensions des monoplaces qui va être modifié.
Pour Paul Hembery, il est tout simplement inacceptable de fournir des pneus sans avoir les capacités de les tester. Les exigences de ce règlement sont très fortes. Pirelli ne peut pas se préparer sans tester sur des voitures sur piste.
“Il ne reste plus que six mois de travail pour bien comprendre le fonctionnement de la nouvelle réglementation et des nouvelles voitures. Les écuries veulent un pneu parfait, mais ça devient de plus en plus difficile a faire sachant que le temps passe“.
“Si on ne peut pas travailler dans de bonnes conditions, il sera impossible de satisfaire les exigences qui nous incombent. On ne veut pas mettre notre réputation en jeu dans la mesure ou l’on ne pourrait pas faire notre travail correctement parce qu’on n’a pas obtenu de bonnes information issues de la piste“.
“Il nous a déjà été reproché par le passé que s’il y avait des problèmes avec les pneumatiques ; c’était de notre faute“.
Une réunion a eu lieu dans le paddock de Shanghai. A ce jour, cinq écuries participeraient à ces tests, Ferrari, Red Bull, McLaren, Williams et Force India.
Avec ces tests qui se profilent, Pirelli peut s’engager pour les trois années à venir.