Native de Saint-Chamond, la jeune boxeuse de 22 ans s’apprête à connaître le kick boxing professionnel.
L’histoire sur le ring de Lindsey Thomas était déjà quasiment écrite à la naissance. Pratiquante des arts martiaux depuis l’âge de 4 ans, elle a toujours été proche des sports de contact par l’intermédiaire de son père. “J’ai testé pas mal de discipline, de la boxe chinoise au full-contact en passant par le K-1. J’aimais vraiment aller à la salle pour jouer au début”. Et puis, au fur et à mesure, la boxeuse se prend de passion pour le kick-boxing. Désormais, elle est une référence dans la discipline et ne regrette pas d’être entrée dans cet univers. “On ressent une certaine adrénaline qui est différente des sports collectifs. C’est individuel et ça peut mettre une certaine pression”.
Bientôt professionnelle
Membre du club “Né pour Combattre”, Lyndsey Thomas a dû faire aux côtés d’un public essentiellement masculin. “Même s’il y a beaucoup d’hommes qui pratiquent mon sport, nous avons à Saint-Chamond une très bonne cohésion d’équipe. Et c’est quelque chose qui est très important pour pouvoir progresser. Evidemment, j’aimerais qu’il y ait un peu plus de femmes… (rires)”. Jusqu’à présent semi-professionnelle dans sa discipline, la Saint-Chamonaise va devenir une athlète professionnelle prochainement. “C’est quelque chose qui se fait par choix. Pour devenir pro, il faut un certain nombre de combats et de victoires. J’ai fait le tour de mes adversaires sur ma catégorie et cela me semblait plus pertinent de franchir le pas”.
Appelée en Equipe de France
Outre le nouveau statut professionnel, c’est également le format et les dotations qui vont être différents pour Lyndsey Thomas. Multiple championne de France sur plusieurs disciplines (K1, full-contact, sanda, karaté jutsu, low kick), la boxeuse de Saint-Chamond a eu la chance de connaître récemment l’équipe de France. “Je souhaite essayer de faire ma place. Pour cela, il faut remporter des titres. Il faut que je parvienne à être performante en Coupe du Monde et prétendre à des titres européens et mondiaux”. L’étudiante en ostéopathie sur Saint-Etienne s’entraîne beaucoup pour parvenir à ses objectifs et pourrait devenir à l’avenir une référence dans sa discipline.
Un surnom qui lui colle à la peau
Lyndsey Thomas a toujours été entourée de garçons pendant son parcours. Ce qui ne l’empêche pas de mettre un point d’honneur à conserver sa féminité dans une discipline très stéréotypée. “Les gens ont du mal, encore aujourd’hui, avec la femme boxeuse. Depuis toute petite, j’ai toujours essayé de garder mon côté féminin. Ma maman a toujours été là pour moi et j’ai souvent pu aborder des nouvelles tenues sur les combats” explique la boxeuse. D’où son surnom, la “Princesse du Ring”.