Joueuse expérimentée du Roannais Basket Féminin, Manon Sinico a déjà vécu une carrière bien remplie.
C’est certainement la joueuse du bassin roannais avec la plus grande expérience basket. Manon Sinico est née à Valence, fille d’un ancien international de rugby, et a voulu commencer à jouer avec la balle orange après avoir admiré à la télévision les exploits des basketteurs aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992. Pas très grande en taille pour son âge, elle rallie tout de même le Pôle Espoir de Voiron à l’âge de 12 ans. Quelques années plus tard, elle intègre le Tango Bourges Basket et fait déjà ses premiers voyages avec l’équipe professionnelle dirigée par un certain Olivier Hirsch. “J’étais encore jeune mais à 16 ans je côtoyais le monde pro et je faisais des voyages en Coupe d’Europe”. C’est d’ailleurs le désormais ex-coach du Roannais Basket Féminin qui l’a lancée dans le grand bain avec Bourges.
Une leader innée
Pourtant, Manon Sinico décide de signer rapidement à Reims, en Ligue 2. “J’avais une petite frustration de ne pas beaucoup jouer”. En parallèle de sa carrière de basketteuse, elle s’assure un avenir en validant un diplôme d’infirmière. Ensuite, elle s’engage avec Calais, en Ligue Féminine, où elle reste deux années au plus haut niveau, puis signe à Limoges en LF2. “Limoges m’a permis de connaître une ville avec une ferveur incroyable. Ce n’était pas un gros club du championnat mais nous remplissions la salle à chaque match”. Partout, son professionnalisme et sa lucidité à toute épreuve font la différence. A 29 ans, l’arrière signe à La Roche Vendée. Après trois saisons, elle décide de quitter le haut niveau. “J’avais besoin de calmer le jeu et revenir sur un niveau plus bas et de commencer à avoir un autre projet professionnel”.
En première ligne pendant le COVID à Roanne
Manon Sinico signe à Brive en 2018, en N1 avec le projet de démarrer son travail d’infirmière, qu’elle avait mis entre parenthèses pendant sa carrière sportive. Elle affronte le Roannais Basket Féminin et, après discussions, s’engage en 2019 avec le club roannais. “Le RBF est un club très structuré et qui a surtout de bons résultats chez les jeunes”. Mais les deux premières saisons ne se passent pas comme prévu, la faute à la pandémie de COVID qui a mis en première ligne la jeune infirmière. “Je n’étais qu’un “bébé” dans la profession à ce moment-là. Je pense qu’au fond, mes 20 ans de carrière en haut niveau m’ont aidée à gérer le stress et la pression de cette période”. Leader née, Manon Sinico a entamé sa quatrième saison avec les Pink Ladies et se plaît dans la région roannaise. “Ma vie est à Roanne désormais” conclut-elle.
Crédit photo : Vincent Guerry