[Portrait] Walid Brahimi, globe-trotteur au grand cœur

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Le jeune coureur du Club Athlétique Roannais est au Kenya pour parfaire sa préparation. Un pays qu’il a décidé d’adopter au point de songer à y rester.

Doué au football, Walid Brahimi a rangé les crampons il y a quelques années pour prendre les baskets et connaître une ascension fulgurante. Si bien qu’il ne jure que par l’athlétisme désormais. La consécration a eu lieu bien avant l’heure pour le Roannais, vainqueur du Championnat de France Juniors sur 3000m steeple en 2015, seulement un an après avoir débuté sérieusement ce nouveau sport.

Après le doute, direction Kenya

Mais après son sacre, il connaît quelques moments de doute. Il songe à arrêter, il recule mais décide de prendre les choses en main. « J’ai décidé d’aller au Kenya parce que les meilleurs coureurs du Monde viennent ici et les locaux brillent constamment lors des compétitions internationales » explique-t-il. Il prend l’avion et s’envole pour le continent africain où il effectue trois mois de préparation. Le jeune coureur du CAR se fond directement dans le moule. « J’aime la mentalité kényane, c’est pour cela que je reviens à chaque fois. Quand je rentre, c’est pour participer aux compétitions en France, sinon je pense que je resterais ici… ». Depuis son premier voyage, Walid est retourné trois fois au Kenya. Il apprécie notamment les conditions d’entraînement, assez uniques, avec des routes plates… à 2400m d’altitude !

Objectif performance

Parti depuis le 2 octobre, le Roannais ne reviendra que mi-décembre dans l’Hexagone pour y disputer ses premières compétitions. Le Kenya l’a adopté, il a trouvé son rythme de vie et ne s’en lasse pas. « Tous les jours se ressemblent, je me lève, je m’entraîne, je me repose… ça me permet d’augmenter mes performances ». Doté d’un état d’esprit irréprochable, Walid a conscience des sacrifices qu’imposent ses ambitions. « Ici, les gens me comprennent, ce qui n’était pas forcément le cas en France, je crois en moi plus que jamais. Je suis quelqu’un de patient, s’il faut attendre deux ou trois ans pour améliorer mes temps, j’attendrai ». Au Kenya, le jeune homme n’est pas seul, ils sont une cinquantaine à courir lors de chaque séance. Un collectif qui fait du bien à Walid Brahimi, qui pourrait frapper très fort lors des prochaines échéances sur le sol français, à commencer par le 10 km International d’Houilles fin décembre.

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