Il est difficile de tenir les choses pour acquises en formule 1. Entre les différentes rumeurs qui peuvent se propager et les contrats qui sont réellement signés, il y a toujours un monde d’écart. Néanmoins, il semblerait que l’on se dirige vers une sortie de crise entre Red Bull et Renault. Explications.
La solution serait la suivante : Red Bull utiliserait un moteur Renault qui ne porterait pas son nom. Au Grand Prix des Etats-Unis à Austin, Renault avait annoncé avoir fait progressé son moteur. Selon la règle des jetons, le constructeur de voitures français avait 12 jetons à utiliser pour cette saison. 11 de ces 12 jetons ont pu être employés par le motoriste pour faire évoluer son moteur 2015.
Red Bull qui ne voulait pas l’utiliser pour des raisons de divorce accepterait finalement de le monter dans l’une de ses deux voitures au Grand Prix du Brésil la semaine prochaine.
C’est ce moteur amélioré qui pourrait servir de base pour 2016. En effet, l’écurie autrichienne garderait la partie thermique, le moteur à combustion classique de Renault et produirait de son côté la partie hybride, à savoir, les deux générateurs électriques, le MGU-H, qui récupère la chaleur du turbo et le MGU-K, qui récupère lui, l’énergie déployée au freinage plus la batterie pour stocker cette énergie économisée. Pour cette exploitation de l’électrique, Red Bull compterait sur le soutien technique et l’expertise de Mario Illien, un ingénieur spécialisé et la marque autrichienne de moteurs AVL.
De ce melting-pot, Red Bull aurait un moteur Renault qui ne dirait pas son nom. Ce sera comme un moteur Red Bull. C’est le compromis vers lequel on se dirige. Ni Mercedes, ni Ferrari, ni même Honda, qui souffre ne seraient prêt à vendre une spécification 2016 évoluée de leurs moteurs respectifs.
De son côté, Renault semble bien parti pour annoncer son retour en tant qu’écurie à part entière très prochainement ; c’est ce que révèle le journal Auto Hebdo. Lotus pourrait rester en 2016. Ce serait une année de transition.