Le Basket Club de Montbrison est aujourd’hui le seul club de basket de Montbrison. Il n’en a pas toujours été ainsi. Dans la première moitié du XXe siècle, deux clubs rivaux se sont affrontés sur le plan sportif à Montbrison. Le BCM voyait ainsi son rival, le FCM, lui voler parfois la vedette. Une période faste pour le basket montbrisonnais marquée par plusieurs faits divers.
Si le BCM a été créé en 1934 et a connu un début d’histoire marqué par de nombreux succès, c’est pendant la seconde guerre mondiale qu’une crise va éclater. En effet, le BCM recrute à ce moment-là Jo Duplan, un basketteur parisien qui sera aussi coach de l’équipe. Une venue qui ravit les spectateurs et suiveurs du BCM, bien implantée dans la péninsule Montbrisonnaise.
Lors de la saison 1943-1944, une crise éclate au BCM suite à une décision de coach Duplan. La sortie d’un joueur ne plaît pas au public qui désapprouve les méthodes de l’entraîneur. Plusieurs joueurs du BCM adressent une demande au président du club de foot du FC Montbrison afin qu’il créé une section basket. La demande est bien évidemment acceptée, le FCM est né.
Au final, la grande majorité de l’équipe jouera pour le FC Montbrison Basket tandis que le BCM et Jo Duplan s’appuieront sur l’équipe junior. Les deux équipes connaîtront le succès dans ces dispositions. Le FCM atteindra même le plus haut échelon national (l’équivalent de la Jeep Elite aujourd’hui) tandis que le BCM évoluera en excellence (équivalent de la Pro B). Les deux équipes se livreront en Excellence des derbys tendus et savoureux. Une rivalité qui s’est construite sur plusieurs années mais aussi à cause d’une affaire connue, l’affaire Varkala.
Zygmas Varkala est lituanien et joue pour l’AS Monaco. Le BCM souhaite le recruter et entame les négociations. Le joueur se met rapidement d’accord avec les dirigeants du BCM et est même ravi de venir. Lors d’une réception, Varkala, qui était présent, est ensuite approché par les dirigeants du FCM qui veulent le recruter aussi. Varkala, croyant parler aux dirigeants du BCM, accepte sans hésiter. Sa motivation à rejoindre le BCM était la nouvelle salle de Beauregard.
Lors de son accueil par le FCM, il comprend rapidement qu’il a signé avec la mauvaise équipe, le FCM n’ayant pas de salle. Il accepte tout de même de jouer pour le FCM. Une trahison pour le BCM qui donnera aux « bécémistes » de détester encore plus les « fécémistes ». Une rivalité qui continuera quelques années avant que l’hégémonie du BCM devienne effective avec les titres de 1966 et 1973.
Article rédigé par Antoine Legros