Elle semble loin cette époque où l’on se réunissait pour faire, ou regarder, du sport. Une époque où les gymnases, les stades, les patinoires, étaient animés par les sportifs d’abord, mais surtout par les spectateurs.
Maintenant, les enceintes sportives sonnent trop vides, ou sont parfois même fermées. Le kop nord ne répond plus au kop sud à Geoffroy-Guichard. La Halle André-Vacheresse ne s’enflamme plus au gré des paniers de ses joueurs. Pourtant, début 2020, tout semblait encore aller pour le mieux pour le sport ligérien. La Chorale de Roanne se battait pour se maintenir en Jeep Elite, bien aidée par ses fidèles spectateurs. Tout comme l’AS Saint-Etienne, qui vivait une saison galère en Ligue 1. On avait quitté les Verts sur une demi-finale de Coupe de France à rebondissements. Dans un stade acquis à sa cause, les stéphanois avaient obtenu leur ticket pour la finale dans les ultimes instants du match. Ryad Boudebouz, buteur à la 94e, faisant basculer le Chaudron dans une ivresse de bonheur. Une invasion de terrain et une joie immense, voilà ce qu’il reste des derniers souvenirs heureux d’un supporter vert.
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Si l’arrêt des championnats a finalement été bénéfique à certaines équipes de la région en mauvaise posture, il y en a d’autres pour qui cela a été vécu comme un coup de poignard. Le Roanne Hockey faisait partie des sérieux prétendants à l’ascension en D1. Si les Renards battaient les Chevaliers d’Annecy dans un format aller-retour, ils décrochaient cette montée. Confinement oblige, le club roannais n’a jamais disputé ce match et devra retenter sa chance cette saison. Les basketteurs de Saint-Chamond étaient aussi bien partis pour disputer les play-offs et rejoindre, pourquoi pas, la Chorale en Jeep Elite. Neuf mois se sont écoulés depuis ce premier arrêt total du sport ligérien. Depuis, les stades sont toujours vides et les championnats amateurs connaissent un nouveau coup d’arrêt. Quand retrouverons-nous nos petites habitudes du week-end ?