A une semaine du sixième tour de la Coupe de France, nous vous proposons un entretien avec Ridha Chelbi. L’entraineur du Roannais Foot 42 livre son opinion sur la reprise des compétitions.
– Comment avez vous géré le groupe depuis la l’arrêt des compétitions ?
Pour garder contact avec le groupe, des programmes d’entraînement physique ont été mis à disposition des joueurs pour garder un minimum de condition physique. Des échanges téléphoniques sont également possibles et je me rends disponible du mieux que je peux pour garder un groupe motivé et concerné malgré cette longue interruption.
– Comment préparer un 6ème tour de Coupe de France dans ces conditions ?
On ne peut pas parler de préparation, on est à l’arrêt depuis des mois. Avec les différents protocoles et les couvre-feu instaurés, il est difficile de préparer quoique ce soit. Mais nos chers décideurs de la FFF estiment que la compétition peut se dérouler sans un minimum de préparation. Une décision absurde qui met en danger la santé des joueurs et qui discrédite le travail des entraineurs. On prépare une équipe pour une rencontre sur le plan psychologique, tactique et technique en ayant des joueurs présents physiquement sur un terrain. Or, aux vues des contraintes citées il est impossible de rassembler un effectif au complet et de programmer quoique ce soit. Mes joueurs vont préparer la rencontre assis sur le canapé, manette de PlayStation en main pour au moins maintenir les pouces en bonne condition jusqu’à l’heure de la convocation le jour J. Le Coach sera présent pour distribuer les maillots !
– Est-il judicieux de reprendre le football en compétition dès à présent ?
Je pense qu’on souhaite tous une reprise des compétitions mais dans des conditions dignes de la pratique du football. Actuellement et au regard de la situation sanitaire, personne n’est prêt psychologiquement à reprendre avec toutes les contraintes imposées. Alors, non, la situation actuelle ne permet pas une reprise de la compétition dans les conditions optimales. Mais notre Fédération estime aujourd’hui pour des raisons financières que l’argent est malheureusement plus important que la santé de ses adhérents.