Romain DI GIANTOMMASO REVIENT POUR VOUS SUR LA SAISON PASSÉE et la future. choix, ambitions, resultats, il vous dit tout.
Parlons Sports – Romain, pouvez-vous, vous présenter à nos lecteurs tout en présentant votre partenaire de jeu Maxime Thiercy ?
Romain Di Giantommaso – “Nous sommes une équipe composée de 2 jeunes joueurs et nous avons tous les deux 22 ans; nous sommes chacun issus d’une formation indoor, c’est-à-dire en salle. Maxime a joué plusieurs années à Nancy en Ligue B mais s’est penché il y a quelques années pour le Beach en intégrant le Pole de Toulouse. Pour ma part, j’ai joué en tant que passeur en Ligue A avec le club de Montpellier jusqu’en avril dernier.
Nous avons tous les deux choisis de nous lancer dans ce nouveau projet olympique que nous a proposé la Fédération sous la direction de Stéphane Canet, notre coach. Cela fait maintenant 4 ans que nous jouons ensemble et nous prenons un véritable plaisir au vue de notre complémentarité sur le terrain mais aussi dans la vie extérieure. Le groupe France constitué de trois équipes (Krou/Aye, Barthélémy/Lomba, et notre paire) nous permet de pouvoir travailler qualitativement, même durant l’hiver, grâce aux installations intérieures du Parc de la Rauze de Montpellier. Le groupe vit bien et une certaine concurrence nous permet à tous de progresser au plus vite.”
PS – Vous évoluiez la saison passée en salle et sur le sable, pourquoi avoir pris la décision de n’évoluer que sur le sable ?
RDG – “Le choix du sable a été très difficile mais cela a été un choix mûrement réfléchi. En effet, j’ai joué plus de 10 ans en indoor à Saint Gély du Fesc puis au Montpellier Volley. J’ai rapidement combiné les deux saisons (indoor & Beach-volley) mais depuis 2 ans tout ceci commençait à être problématique. Le fait de ne jamais lâcher le milieu volleyballistique et la compétition incluant la performance a commencé à me peser et jouer sur mon équilibre personnel. Je pense aussi et cela n’est que mon point de vue, qu’il n’est pas possible de performer au plus haut niveau dans deux disciplines à la fois. Il m’a donc été obligatoire de faire un choix de carrière pour tenter d’accéder au plus haut niveau dans l’une des deux disciplines.
Au vue de ma dernière saison avec Montpellier, qui a été très riche personnellement, et quelques propositions que j’ai reçu de clubs français, j’ai finalement choisi de me lancer dans ce projet tout à fait nouveau mais terriblement excitant en devenant acteur de l’histoire du Beach (ce qu’ont réussis à faire Edouard et Youssef sur la dernière olympiade). Pour moi, ils ont réussi à montrer que le Beach existait en France ainsi qu’au niveau international.”
“La polyvalence technique est indispensable”
PS – Quelles sont selon-vous les différences fondamentales entre la salle et le sable ?
RDG – ” Je commencerai par la différence majeure qui est le fait que nous sommes deux sur le terrain de beach et non six comme en salle. Il est clair que le volley indoor et le Beach-volley sont deux sports différents. Le Beach se rapproche plus d’un sport individuel que d’un sport collectif car les responsabilités sont très grandes sur le terrain. Nous sommes pleinement acteur de chaque action et de chaque moment du match, il n’y a pas de coach avec nous sur le terrain.
En indoor chaque joueur est spécialisé sur un poste (passeur/ central/ pointu/ réceptionneur-attaquant, pointu, et libéro) alors qu’en Beach cette spécialisation se limite aux rôles de bloqueurs et défenseurs. Chaque joueur doit savoir servir, réceptionner, attaquer, passer, etc. Le Beach est la combinaison de capacités mentales, techniques et physiques par son environnement spécial qu’est le sable. La polyvalence technique est indispensable.”
PS – Nouveau début d’année, quel bilan faites-vous de la saison 2016 de beach-volley ?
RDG – “L’année dernière a été la première année où nous n’avons pas participé à des compétitions jeunes mais ce fut une année très positive. Nous avons fait 8 tournois internationaux dont 3 World tour où nous avons réussis à intégrer deux main draw (tableau principal) à Fortaleza et Long Beach. Nous avons aussi réussi à confirmer notre titre de champion de France séniors à Dunkerque. On a commencé comme les années précédentes à s’entraîner collectivement qu’à partir du mois d’avril car j’étais auparavant en salle, il est alors clair que la situation actuelle où nous travaillons annuellement nous amène à espérer une évolution et de meilleurs résultats.”
PS – Vous allez pouvoir vous faire une place sur le World Tour, quels sont les objectifs pour cette nouvelle saison ?
RDG – “Cette saison est la première où nous nous sommes vraiment bien préparés. Les objectifs sont alors dans un premier temps de pouvoir intégrer rapidement les maindraw de tous les tournois internationaux (CEV et FIVB) pour pouvoir ensuite aller chercher des 9ème places puis pourquoi pas des podiums dans le meilleur des cas. Nous souhaitons aussi confirmer notre titre de Champion de France cette année encore, même si cela est toujours très difficile.”
“Les places sur le World Tour sont chères mais pas inaccessibles, il faut s’en donner les moyens.”
PS – La nouvelle formule du World Tour est à élimination directe, cela va engendrer une pression supplémentaire, car vous n’aurez pas le droit à l’erreur lors des différents tournois ?
RDG – “La nouvelle formule de la FIVB ne s’applique qu’aux tournois à 1,2 et 3 étoiles me semble t-il (En effet, cette nouvelle formule, ne s’applique que pour les tournois 1,2,3 étoiles). Je pense que cette nouvelle formule a pour but d’amener les équipes dites « outsider » à faire des exploits pour continuer à rester en lice mais aussi à mettre une certaine pression sur les équipes favorites qui n’auront pas le droit à l’erreur.
Pour notre part, je pense qu’il va falloir sortir le grand jeu rapidement et ne surtout pas rougir face aux grosses cylindrées. Chaque match est jouable, c’est à nous de le faire tourner comme nous le souhaitions, il faut saisir les opportunités. Les places sur le World Tour sont chères mais pas inaccessibles, il faut s’en donner les moyens.”
PS – Le beach-volley, un sport peu médiatisé, auriez-vous un mot pour nos lecteurs afin de les inciter à vous suivre pendant la saison ?
RDG – ” Il est clair que le Beach est très peu médiatisé en France. Pour avoir un peu voyagé au Brésil et aux Etats unies, l’approche est complètement différente. De nombreux moyens sont mis en place pour créer de gros événements qui sont qualitatifs, reconnus et surtout médiatisés. C’est un plaisir de jouer avec du public et dans une ambiance festive.
En France, il est souhaitable que nous puissions construire un championnat de France plus développé pour pouvoir montrer notre discipline mais aussi pour que chacun puisse y participer. Les JO de Paris 2024 seraient un beau tremplin pour tous les sports en France, dont le Beach. Encore une fois Edouard et Youssef ont réussi de par leurs performances et leur investissement à se faire connaitre et à attirer des médias (l’équipe, canal +) mais aussi de nombreux fans qui les suivaient. Nous essayons avec Maxime, au travers de notre page Facebook, de véhiculer nos résultats aux personnes qui s’y intéressent et leurs permettre de suivre notre actualité.