TEMPS ADDITIONNEL : Le sport dans la peau

jason-Bourne

Non, cet article n’est pas la suite de la trilogie de Jason Damon (ou Matt Bourne, je ne sais plus). Néanmoins, il comportera autant d’action et de danger. Oui, mon intégrité physique a été mise en péril. N’étant pas le plus grand des sportifs (malgré mon 1m89), j’ai quand même décidé de relever ce défi. Ce dernier a duré trois jours et m’a poussé dans mes derniers retranchements. Ma courte vie a défilé devant la peau de saucisse que j’ai sur les yeux. Durant 72h, mon corps de lâche a enduré des activités dignes d’un sportif confirmé. Ai-je survécu à ce traitement infernal ? Une ambulance a-t-elle été impliquée dans cette affaire ? Cet article paraît-il à titre posthume ? Vous le saurez en lisant les prochaines lignes…

Expérience 1 : le fractionné pas prévu

Habitant à quelques foulées du Parc de la tête d’or à Lyon, mon premier défi a été d’aller faire du fractionné dans ce lieu prisé des coureurs lyonnais. Pour les novices, cette pratique consiste à courir X secondes pour ensuite marcher Y secondes, et répéter cette démarche jusqu’à ce que mort s’ensuive. Je dépoussière donc mes vieilles Nike, je vole un short à mon colocataire de frère et j’enfile un tee-shirt pour aller en direction du parc. Sans échauffement et sans mouillage de nuque, je m’élance, tel Usain Bolt en quête d’une médaille. Armé d’une montre, je décide d’alterner entre 30 secondes de « Je cours comme un dératé » et 20 secondes de « Je marche comme une mémé ». La première série passe tranquillement. Au bout de la 8ème, l’essoufflement me saisit sans prévenir. Je continue un peu et décide finalement de rentrer dans un état végétatif.

Bilan : c’est quoi cette idée de courir ? Il n’y a ni but, ni coéquipier, ni adversaire. On court derrière rien ! Est-ce une métaphore de la vie de misérable que nous avons ? Et quel est l’esprit machiavélique qui a inventé le fractionné ? Le but était de perdre 10 ans d’espérance de vie en 1 heure ? Ou bien de passer pour un schizophrène de la course en changeant de comportement toutes les 30 secondes ?

Expérience 2 : Une douzaine d’œuf

Il parait que l’œuf, cet ovule non fécondé qui sort du derrière d’un animal aussi bête que moche, est le meilleur ami des sportifs. En effet, il est plein de nutriments et de protéines dont les muscles ont besoin pour se développer. Je n’y vais donc pas avec le dos de la cuillère (à œuf) et décide de manger uniquement cet aliment pendant toute une journée. En omelette, à la coque, durs, brouillés, retournés…les œufs s’enchainent, ne se ressemblent pas, et pourtant…

Bilan : Tout mon respect à ceux qui se plient à ce régime surprotéiné… Quelle horreur de se priver de fromage, de cassoulet au chocolat, de choucroute au caramel… La seule conclusion que j’en retiens est qu’il faut souffrir pour être rédacteur à Parlons Sport.

Expérience 3 : Grève de métro

Habitant à Lyon, j’utilise quotidiennement les transports en commun : tramway, bus, Vélo’v ou le dos de mon ami « Coco-Carré-D-As » quand on rentre trop tard pour choper le dernier métro. L’idée était donc de me priver de ces moyens de locomotion pour tout effectuer à l’aide de mes jambes (ou en marchant sur les mains). Calcul rapide : mon école (primaire ou maternelle, le mystère reste entier) est à 2 kms de chez moi, ce qui me fera marcher donc 4 kms par jour, auxquels j’ajouterai 3kms pour me rendre à la Part Dieu récupérer un colis (mais ça c’est une autre facette exaltante de ma vie). Bref, 7kms à pied que j’aurais, en temps normal, effectués vautré sur une banquette d’autobus en jouant à Doodle Jump (comment ça, c’est passé de mode ?!).

Bilan : Être sportif, c’est chronophage. Par contre, c’est relativement agréable de marcher tranquillement dans la rue plutôt que de jouer les sardines dans le métro. Surement la seule expérience que je renouvellerai.

Expérience 4 : Le jour du seigneur

La légende raconte que Cristiano Ronaldo effectue 1000 pompes chaque matin. Votre réaction, logique : «Il n’a que ça à foutre ?». Néanmoins, en ce dimanche ensoleillé de mars, et bien moi aussi, je n’ai « que ça à foutre ». Tel Alexandre le Grand préparant son prochain combat (ou sa Macédoine de légumes), je prépare scrupuleusement mon plan d’action. A chaque nouvelle heure entre 8h et 18h, je ferai 4×25 pompes. Une épreuve digne des travaux d’Hercule (et d’Astérix) me direz-vous…

Bilan : Je brise le suspense tout de suite : je n’ai pas atteint les 1000. Environ 300 peut-être. Mais j’ai découvert que même si je n’avais vraiment que ça à faire, je préférais ne rien faire !

Désolé de vous décevoir, mais je suis toujours vivant, toujours debout. Concluons cet article en beauté en affirmant que nous avons tous le sport dans la peau, et le plus important c’est d’aller à son rythme et d’y prendre du plaisir, qu’il s’agisse d’occuper son dimanche à courir un semi-marathon ou de répartir l’effort sur le semaine en soulevant chaque matin son bol de Chocapic !

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