On pourrait même parler d’événement au pluriel car le Twirling Club Roannais compte désormais deux juges fédéraux dans ses rangs grâce à la réussite de Mélany Artaud et Noémie Royet. Une année 2017 qui continue de sourire au club après le sacre mondial obtenu en Croatie en août dernier.
Parlons Sports – Avec le recul, comment vivez-vous votre titre mondial ?
Mélany Artaud – J’ai toujours l’impression que ça ne nous est pas arrivé, c’était vraiment une parenthèse magique et j’ai encore du mal à réaliser.
Noémie Royet – Notre titre est toujours dans notre esprit, mais maintenant il faut se concentrer sur la saison sportive qui est en cours.
PS – Depuis ce sacre, avez-vous participé à des compétitions en tant que twirleuse ou coach ?
MA – Non les compétitions n’ont pas repris encore, la saison attaque officiellement le 4 février pour nous en tant qu’athlète, mais également en tant que coach (NDLR : Mélany s’occupe également d’un duo benjamin et d’une équipe benjamine)
NR – Non, les compétitions débuteront seulement début février. En attendant, on poursuit nos entraînements pour être prêtes le Jour – J et en parallèle on assure également notre rôle de coach.
PS – On a appris il y a quelques jours, que vous êtes toutes les deux devenues “Juge Fédéral”, pouvez vous expliquer à nos lecteurs de quoi il s’agit ?
MA – Nous sommes désormais cadre fédéral, c’est à dire que nous pouvons, dès le début de la saison 2018, juger pendant une compétition sur la filière Nationale 3, au même titre que d’autres juges plus anciens.
NR – Un juge fédéral, comme dans chaque sport (gymnastique, patinage) fait parti d’un jury. Ce jury va noter chaque prestation. On attribue nos notes en fonction d’un barème de notation précis, des exigences précises. Un classement est ensuite réalisé. Un juge est très important car, suivant les notes qu’il attribue, permet à l’athlète de passer ou non à la compétition supérieure.
PS – Comment devient-on “Juge Fédéral” ?
MA – Nous avons suivi des stages théoriques à Marseille de septembre 2016 à Janvier 2017, nous avons ensuite réalisé des jugements en blanc lors des compétitions pour se confronter à la réalité et nous avons suivi un stage de révisions en octobre dernier. L’examen s’est déroulé à Antony en région parisienne les 11 et 12 novembre, il consistait en un test administratif, un test de méthodologie et des jugements de solos, duos et équipes, où il fallait obtenir la note minimale de 14/20.
NR – On devient Juge Fédéral en poursuivant une formation qui dure un an. Durant cette année, nous faisons des “jugements en blanc” en situation réelle, pour être au cœur de l’action et se rendre vraiment compte de la difficulté d’être Juge Fédéral. Pour valider cette formation, un examen de fin d’année se déroule, comme tout autre examen ou concours, se constituant d’écrits et d’oraux. La difficulté supplémentaire est qu’il faut avoir minimum 14/20 dans chaque matière.
PS – Comment vous est venue cette volonté ?
MA – Pour ma part, le twirling est une véritable passion depuis petite, mais malheureusement j’ai conscience que ma carrière d’athlète est derrière moi maintenant et qu’il ne me reste pas énormément d’années de pratique. Je ne concevais pas de tout arrêter, c’est pour cela que j’ai choisi de devenir juge pour pouvoir continuer dans ce sport, et de l’autre côté de la table cette fois ci.
NR – Cette volonté nous est venue parce qu’au bout d’un certains nombre d’années en tant qu’athlète, on veut comprendre sur quels critères nous sommes exactement jugées, avoir l’explication de nos notes, savoir ce qu’il faut faire et surtout ce qu’il ne faut pas faire etc.. Cette formation avait également pour but d’enrichir notre club. De plus, c’est aussi un moyen de rester dans le monde du Twirling Bâton, car une carrière d’athlète n’est pas éternelle.
PS – En 41 ans d’existence, votre club a-t-il déjà accueilli des personnes de même statut ?
MA – Non c’est une grande première dans l’histoire de notre club, nous sommes les deux premiers juges du Twirling Club Roannais.
NR – Non, nous sommes les premières.
PS – On imagine que c’est une nouvelle fois la fête au sein du club ?
MA – C’est vrai que c’est une grande fierté, surtout pour notre présidente.
NR – Oui, c’est une grande joie et surtout une immense fierté!
PS – Savez vous quand et où se déroulera votre grande première ? Et comment abordez vous cet événement ?
MA – Nous ne savons pas encore, il faut que nous nous positionnions sur des compétitions et que l’on soit nommées pour juger mais la première devrait avoir lieu chez nous, à Roanne pour la ligue. C’est un stress et une responsabilité énorme, puisque l’avenir des athlètes dépendra en quelque sorte de nous.
NR – Nous ne savons pas encore quand se déroulera notre grande première. Nous serons mises au courant lors du séminaire qui se déroulera à Bordeaux, mi janvier. Le jour J sera énormément stressant, car en tant que juges nous tenons l’avenir de la saison sportive des athlètes entre nos mains. Mais il sera également rempli d’émotion et d’une grande fierté.
Parlons Sports remercie Mélany et Noémie pour leur disponibilité. Désormais, rendez-vous en 2018 pour vivre leur grande première !