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Un verre avec Thomas Andrieux (Chorale) : “J’ai vécu au sein même de la salle de sport d’Aubenas”

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Qui dit nouveau format dit forcément invité un peu spécial. C’est au cœur du nouvel établissement roannais “Le Dôme” que nous avons convié Thomas Andrieux, le nouveau coach de la Chorale de Roanne en Pro B, pour une interview un peu spéciale, hors-cadre.

Thomas, avant de démarrer notre entretien, que buvez-vous ce soir et pourquoi ?

T.A. : “J’ai choisi une bière blonde. Je n’ai pas l’habitude de boire de l’alcool fort. Il m’arrive parfois, avec mon père, de boire une bonne bière, c’est quelque chose que j’apprécie”

Etiez-vous ou êtes-vous toujours quelqu’un de fêtard ?

T.A. : “Je ne vais pas mentir, cela m’arrivait de sortir avant. Mais maintenant, je laisse ça aux jeunes (rires). Je n’ai jamais été trop fêtard. Quand on est joueur, on peut parfois sortir avec des amis. Sauf en centre de formation, le rythme est vraiment intense et on est un peu cloîtrés. “

Est-ce que justement, en tant que coach, il faut faire attention aux sorties des joueurs ?

T.A. : “Je pense que les joueurs professionnels sont des adultes. J’ai pu aussi gérer des espoirs à Boulazac, bien sûr que nous avons un travail de fond à faire. Après, il faut aussi savoir sortir un peu. Chacun gère par exemple de manière différente après une victoire ou une défaite. Ce qui est sûr, c’est que le coach a des oreilles partout (rires) et sait tout…”

Si je vous parle gastronomie, qu’est-ce que cela vous évoque ? Vous avez voyagé pendant votre carrière, avec notamment des passages à Boulazac et à Reims, ça peut aussi aider…

T.A. : “Je suis quelqu’un de plutôt gourmand. Des choses simples, type brasserie et même parfois sur le pouce. J’aime aussi passer de bons moments à table avec des amis. Côté gastronomie, je sais que dans la région roannaise, je suis bien tombé ! Ma compagne habite toujours à Périgueux où nous avons acheté il y a dix ans une maison. Elle travaille là-bas. La Dordogne est bien reconnue pour sa gastronomie très riche avec le canard, le foie gras… Et puis à Reims, quand j’étais coach de Champagne Basket, je ne vous apprends rien si je vous dis que le champagne est mis à toutes les sauces ! À ce niveau-là, je m’adapte partout.”

Vous êtes Ardéchois, racontez-nous votre enfance ?

T.A. : “Oui, je suis né à Aubenas. D’ailleurs, je suis aussi très content de m’être rapproché en arrivant à Roanne. Nous sommes, en Ardèche, enclavé dans une ville qui n’a pas de chemin de fer ou d’autoroute. De Roanne, c’est quasiment trois heures de route. Mes parents vivent toujours à Aubenas avec mon jeune frère. J’ai beaucoup de bons souvenirs de mon enfance. J’ai baigné dans le sport et dans le basket. Pour la petite histoire, mon père est Lorrain au départ. J’ai une histoire de famille avec des origines polonaises et italiennes. Ma famille, pendant la seconde guerre mondiale, a migré en Lorraine. Mon grand-père travaillait dans les mines et s’est retrouvé sans emploi. Sur un coup de tête et après avoir passé les vacances à Vals-les-Bains, ils ont déménagé en Ardèche. Après, mon père a rencontré ma mère qui est une pure Ardéchoise. C’est le destin.”

Vous évoquez votre rapport très tôt au basket, qu’en était-il précisément ?

T.A. : “Mon père était responsable de la salle des sports d’Aubenas. J’ai habité dans un appartement de fonction au sein même du gymnase. Vous imaginez que j’ai baigné dedans toute mon enfance. Je faisais du 7 jours sur 7, les tables de marque, l’arbitrage. On va dire que la famille Andrieux est reconnue à Aubenas (rires).”

Vous êtes partis de votre Ardèche natal pour l’ASVEL, le choc n’a pas été trop rude ?

T.A. : “Un peu, si. Je suis attaché à ma famille, mes amis. J’avais connu toutes les sélections possibles chez les jeunes mais j’avais fait le choix de rester chez moi. On m’a poussé à partir mais je n’avais pas encore la perception du haut niveau, je voulais simplement jouer avec mes copains. Mon père me disait que ce serait dommage de ne pas tenter l’aventure. C’est Greg Beugnot en personne qui m’a reçu à Lyon. C’était en 1995, à l’arrivée du club à l’Astroballe. D’Aubenas à Lyon, c’était tout nouveau, d’une autre dimension.”

Vous étiez prédestiné à réussir dans le haut niveau un jour ?

T.A. : “Je pense que j’ai fait une belle carrière en alternant la Pro A et la Pro B. Mais je pense que passer coach est davantage une vocation que d’être joueur. J’avais quelque chose en moi pour cela. Je suis quelqu’un de discret, pas expansif mais j’ai confiance en moi. Cela fait bientôt 30 ans que je suis parti de l’Ardèche, donc c’est que c’était le bon chemin.”

Nous parlions de votre compagne, qui vit loin de Roanne, est-ce difficile d’avoir une vie privée quand on est dans le monde professionnel ?

T.A. : “C’est forcément difficile. Nous avons une passion dévorante qui vous prend 7 jours sur 7. Un coach est multicartes, c’est pour cela que c’est important de travailler en staff et de pouvoir confier aux autres. J’essaye d’avoir un management avec les valeurs humaines et avec bienveillance mais avec une très forte exigence dans le travail. Ma compagne est restée à Périgueux, elle est cadre dans une mutuelle. Je pense que nous sommes un couple fort, armé et solide. Elle me pousse aussi, on échange beaucoup et on se complète. Nous menons une vie faite de choses simples et cela me convient très bien comme ça”.”

Parlons de votre arrivée à Roanne, comment cela s’est-elle faite ?

T.A. : “J’ai senti que j’étais désiré, que ce soit par le président Emmanuel Brochot que par Bertrand Rodamel. J’arrivais en fin de parcours avec Champagne Basket. On a fait deux finales d’accession sans réussir à l’emporter. Et puis je connaissais le club pour y avoir joué au début des années 2000. J’ai signé au mois de juin avec une nouvelle histoire à raconter, celle du club et la mienne. On va essayer de faire la meilleure saison possible dans un championnat qui sera très relevé. J’axe beaucoup sur la dynamique positive en gardant une mentalité et un état d’esprit conquérant. J’aime la culture de ce club, l’association avec les jeunes qui marchent bien. Et puis je me suis engagé pour trois ans avec la volonté de travailler et de construire les choses pas à pas. En mode bâtisseur, ce qui me convient bien.”

Arrivez-vous à avoir d’autres passions en dehors du basket ?

T.A. : “Quand on est coach professionnel, c’est difficile. Je suis fan de sport en général avec une préférence pour le tennis. Après, je peux lire beaucoup, de tout, des romans de chevet, des journaux… J’aime bien marcher aussi, c’est important pour s’aérer. J’espère trouver des coins dans le Roannais pour faire de la rando.”

Pour conclure, avez-vous un mot à dire aux Roannais ?

T.A. : “Je suis ravi de retrouver les Roannais. On m’a très bien accueilli et j’ai hâte de répondre au défi qui m’a été présenté. En donnant le meilleur et le maximum pour atteindre les objectifs et donner du plaisir aux spectateurs. Je veux une équipe qui mouille le maillot.”

Le saviez-vous ?
Adjoint médaillé d’or cet été avec les U18

Thomas Andrieux a participé pour la deuxième année de suite à l’aventure du Championnat d’Europe U18 en tant qu’adjoint. Une aventure humaine qui s’est conclue, comme en 2023, par une médaille d’or avec l’Équipe de France.

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