Les Bleus ouvrent le Tournoi des 6 Nations 2019 demain soir face au Pays de Galles. À huit mois de la Coupe du Monde, les hommes de Jacques Brunel avancent dans l’inconnu mais pourront compter sur les automatismes en club et la fraîcheur des nouveaux appelés.
“L’objectif, c’est le Pays de Galles“. Interrogé sur les objectifs du XV de France dans ce Tournoi, le sélectionneur Jacques Brunel n’a pas voulu se projeter plus loin évoquant l’ “impossibilité de voir sur le long terme”. Et c’est là tout le problème. L’irrégularité des Bleus encore constatée lors de la tournée de novembre (victoire face à l’Argentine suivie d’une humiliation contre les Fidji) empêche le staff de voir plus loin que le match qui suit. Pourtant, le temps presse. La Coupe du Monde débute en septembre et pour la France qui se retrouve dans le “groupe de la mort” (Angleterre, Argentine), le Tournoi est l’occasion d’engranger quelques certitudes et de se jauger face aux meilleures nations européennes. Si la victoire finale semble inatteignable, un podium serait encourageant sachant que les années impaires comportent trois déplacements.
Voici le programme des Bleus dans ce tournoi :
- 1ère journée : France – Pays de Galles (1er février 2019)
- 2e journée : Angleterre – France (10 février)
- 3e journée : France – Écosse (23 février)
- 4e journée : Irlande – France (10 mars)
- 5e journée : Italie – France (16 mars)
Pour ce match d’ouverture, Jacques Brunel a fait plusieurs choix forts. Si la première ligne est assez classique (Poirot, Guirado, Atonio), le staff a choisi d’associer Sébastien Vahaamahina à Paul Willemse. Sud-africain de naissance, le joueur de Montpellier a été naturalisé en novembre dernier. Son profil massif (2,01m – 135 kilos) et son goût pour le défi physique seront un atout pour les Bleus. En troisième-ligne, Lauret, Itturia et Picamoles complètent le huit de devant. Ce dernier devrait d’ailleurs disputer sa dernière Coupe du Monde au Japon comme il l’a laissé sous-entendre cette semaine. La charnière Parra–Lopez 100% clermontoise est alignée pour la première fois depuis l’arrivée de Jacques Brunel. Empêché de le faire à cause des blessures successives des deux joueurs, le sélectionneur compte sur leurs automatismes en club pour dynamiser le jeu français. Produisant le “meilleur rugby du championnat” selon Brunel, Clermont et Toulouse sont en effet les deux seules équipes présentes chez les arrières. Au centre, Mathieu Bastareaud a été sacrifié au profit du jeune Romain Ntamack qui fêtera sa première cape. Un choix dicté par la volonté d’avoir deux “ouvreurs” (Ntamack l’occupe parfois à Toulouse) mais aussi d’une plus grande variété des choix de jeu. Huget et Penaud seront à l’aile tandis que Maxime Médard occupera la poste d’arrière. En tentant le pari du renouveau à huit matches du Mondial, le sélectionneur fait donc un choix osé. Sera t-il payant ? La réponse demain soir. Pour rappel, l’équipe de France n’a remporté qu’un seul de ses sept derniers matchs face au XV du Poireau.
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